Les résidents d’une maison de retraites de Carrières-sous-Poissy, dans les Yvelines, ont attendu en vain l’équipe de nuit mardi soir. Livrés à eux-mêmes, ils ont finalement décidé d’appeler la police, qui a constaté peu avant minuit qu’effectivement, aucun personnel n’était présent sur place. "L'équipe de nuit n'est pas venue pour une raison que nous ne connaissons pas encore", a déclaré une source policière.
Le directeur de cet établissement pour personnes âgées dépendantes (EPAD), géré par l'association ACPPA, se trouvait alors en séminaire en province avec son adjoint. Florian Lacroix a été contacté et a fait appel à des vacataires qui ont assuré le service de nuit. Il a reconnu au micro d'Europe 1 un "dysfonctionnement grave et intolérable", même s'il n'y a pas eu de "conséquences graves pour les résidents".
"Des sanctions disciplinaires seront prises" :
Florian Lacroix a lancé une enquête administrative.
Inaugurée en juillet
Une aide-soignante a confié sous couvert d'anonymat que "cela n'était jamais arrivé" dans cette maison de retraite où il y a "une bonne ambiance". La jeune femme, qui a précisé ne pas avoir travaillé la veille, a déploré que ce matin "la faute retombe" sur elle et ses collègues.
Le maire de Carrières-sous-Poissy, Eddie Aït, a dénoncé un incident "intolérable". "C'est très ennuyeux car il n'y avait jamais eu de difficulté, c'est un très bon établissement, inauguré en juillet après une restructuration complète à hauteur de trois millions d'euros", a-t-il ajouté. Quelques-uns des 71 résidents avaient laissé entendre mardi soir qu’ils pourraient porter plainte. Mais aucune plainte n'avait été enregistrée mercredi matin.