Un truand libéré après un raté judiciaire

En février 2010, la gendarmerie avait exposé sa saisie record de 3,2 tonnes de cannabis, ainsi que 320.000 euros et 27 armes notamment.
En février 2010, la gendarmerie avait exposé sa saisie record de 3,2 tonnes de cannabis, ainsi que 320.000 euros et 27 armes notamment. © MaxPPP
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Frédéric Frangeul , modifié à
L'homme est en cavale depuis août après avoir été relâché à la suite d’une négligence.

C'est une bévue de la justice que les gendarmes ont du mal à avaler. Un important trafiquant de drogue marocain, arrêté en février 2010 en marge d'une opération d'envergure en Eure-et-Loir, a été remis en liberté en août dernier et s'est depuis évanoui dans la nature, selon une information de France-Soir.

Le malfrat, condamné par le passé à 10 ans de prison pour trafic de stupéfiants, a bénéficié d'un heureux concours de circonstances pour sortir de prison. Après son incarcération, son dossier est visiblement tombé aux oubliettes, la chambre de l'instruction omettant de lui donner une date d'audience, comme la loi le prévoit. Cette erreur a permis à l'avocat du trafiquant d'obtenir sa remise en liberté sous contrôle judiciaire.

Un loupé qui fait tache

Depuis sa libération, l'homme ne s’est pas rendu aux convocations du juge d’instruction et reste introuvable. Du côté de la gendarmerie, on privilégie la thèse d'un retour au Maroc.

Ce loupé de la justice fait tache car le démantèlement du gang, dont il était une pièce centrale, avait en 2010 été très médiatisé. Près de 100 gendarmes avait été mobilisé pour l’opération qui avait permis l’interpellation de huit personnes et la saisie record de 3,2 tonnes de résine cannabis, d’un montant estimé à 15 millions d’euros.