Un policier écroué à Chambéry

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Europe1.fr (avec AFP) , modifié à
Un homme est dans le coma après avoir été frappé par un policier, confondu par la vidéosurveillance.

Tout commence par une rixe dans un parc du centre-ville de Chambéry, dans la nuit du vendredi 23 au samedi 24 avril. Pour une simple cigarette refusée, deux groupes en viennent aux mains. La brigade anti-criminalité (BAC) intervient alors de manière musclée pour mettre fin à la rixe. Dans la bousculade, Mickaël, un jeune homme de 29 ans est touché à la tête. Il est depuis hospitalisé dans un été grave à Grenoble. Son pronostic vital reste engagé mardi, selon le Dauphiné Libéré, qui révèle l’information.

Une caméra de surveillance a filmé la scène

Dans un premier temps, la police explique que l’homme a fait une chute sur la tête. Elle s’appuie sur le taux d’alcoolémie très élevé du blessé, mesuré à 3,56 grammes par litre de sang. Mais très vite, cette hypothèse est battue en brèche par le visionnage des bandes de vidéosurveillance. On y voit clairement un policier frapper une première fois avec sa matraque la victime, qui a tenté de prendre la fuite. Le fonctionnaire a alors asséné un nouveau coup à sa victime, qui a alors fait une lourde chute et est tombé dans le coma.

Le policier mis en examen

Le parquet de Chambéry a saisi l'Inspection générale de la police nationale (IGPN). L'enquête a finalement abouti le 30 avril à la mise en examen du fonctionnaire de police de 39 ans, qui a reconnu les faits en expliquant avoir "perdu contrôle" face au comportement "agressif" de la victime, selon la même source. Le policier a été mis en examen et écroué à Corbas, dans le Rhône, pour "violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique avec arme et sur personne vulnérable" en raison de l'état d'ivresse de la victime.

Selon son avocat, Me Max Joly, le policier, à la BAC de Chambéry depuis quatre ans et "apprécié" de ses collègues et de sa hiérarchie, ne reconnaît toutefois "pas avoir porté de coups de tonfa (matraque) au niveau de la tête" de la victime. "Mon client affirme que les graves blessures de la victime procèdent de sa chute brutale après que sa tête a heurté le sol. Il est à l'origine involontaire de cette blessure car il a déséquilibré avec sa jambe cette personne qu'il poursuivait", a souligné mardi Me Joly.