Un meurtre à coups de botte aux assises

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avec AFP , modifié à

Le procès d'un homme qui reconnaît le meurtre de sa compagne à coups de botte de moto en juillet 2008 à Lavéra (Bouches-du-Rhône) mais rejette l'intention de tuer a commencé jeudi devant la cour d'assises d'appel du Var. En premières instance, en janvier 2011, la cour d'assises des Bouches-du-Rhône avait condamné Roger Verlangieri, un marin pêcheur de 48 ans, qui avait reconnu les faits, à vingt ans de réclusion, assortis d'une rétention de sûreté et prolongés par dix ans de suivi sociojudiciaire avec une injonction de soins.

"Jamais j'ai voulu donner la mort à mon amie, je n'étais pas dans un état à penser, j'étais sous l'emprise de la drogue", a déclaré Roger Verlangieri, au début de l'audience affirmant avoir "des trous de mémoire". Au président Thierry Fusina, il a dit avoir interjeté appel "parce que jamais j'ai voulu donner la mort, peut-être des coups mortels". "J'ai deux voitures, un bateau, si j'avais voulu la tuer, vous croyez que je l'aurais fait chez elle ?", a-t-il demandé. Il ne s'est pas étendu sur le mobile du déchaînement de violence contre Sabine Dinoire, 48 ans, avec laquelle il vivait depuis une quinzaine de jours, à l'issue d'une journée marquée par une forte absorption d'alcool.

Un an après les faits, il avait justifié son geste par le fait que la victime lui aurait annoncé qu'elle était séropositive. Une version donnée tardivement "parce que mon premier avocat m'avais conseillé de ne pas le dire", a-t-il dit. Auparavant il avait déclaré au juge d'instruction que Sabine Dinoire l'avait informé qu'elle allait le quitter, puis qu'elle avait un amant. C'est la mère de la victime qui avait prévenu les policiers de Martigues. Inquiète de ne pas avoir des nouvelles de sa fille, elle s'était présentée à son domicile où, après une altercation, un homme avait pris la fuite à moto.