Un bijoutier victime d'un coup de pub ?

© Max PPP
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avec AFP
Il s'est fait voler pour 1,4 million de bijoux et pierre précieuse après un article dans un journal.

Les pierres précieuses ne seront restées qu'une dizaine de jours en vitrine. Philippe Rullière, le joaillier de Sceaux,  a été braqué mercredi en début de soirée par deux malfaiteurs. Le butin du casse s'élève à 1,4 million d'euros, selon une source policière. Pour ce bijoutier, c'est le septième braquage dans sa carrière, le premier depuis la parution d'un article de presse.

Une employée séquestrée

Les faits remontent à mercredi, vers 19 h 20. L'employée de Philippe Rullière ferme boutique, baisse le rideau de fer avant de rejoindre sa voiture, garée quelques mètres plus loin. Là, elle est abordée par deux hommes cagoulés et munis d'une arme à poing. Elle est ensuite conduite jusqu'à une camionnette blanche où elle séquestrée plus d'une heure.

Le temps nécessaire pour attendre le départ de Phillipe Rullière qui travaille, lui, au premier étage au dessus du magasin. Quand le commerçant quitte finalement les lieux vers 20h30, les malfaiteurs conduisent l'employée jusqu'à la bijouterie pour qu'elle leur ouvre la boutique et le coffre. Les deux braqueurs dérobent aussi bien les pierres précieuses en vitrine qui celles placées dans le coffre. Avant de prendre la fuite, il libère l'employée.

"Choquée", cette dernière se réfugie chez un voisin et prévient la police. Le parquet de Nanterre a saisi la brigade de répression du banditisme de la police judiciaire de parisienne. Les enquêteurs chercheront notamment à savoir si l'article du Parisien sur le joaillier et ses nouvelles pierres précieuses est lié au braquage.

Un article de presse à l'origine du braquage ?

L'article en question, publié le 1er juin, annonçait le lancement dans la boutique d'une exposition regroupant les dernières trouvailles du joaillier rapportées de Tanzanie en mai. Spinelle, grenat et tanzanite... Le bijoutier se vantait d'avoir un stock de 2.000 pierres précieuses et semi-précieuses. Un éventuel braquage ne semblait par ailleurs pas l'effrayer : "J'ai pris les dispositions qu'il faut. Cela est malheureux, mais il faut vivre avec. Ce n'est pas ça qui va m'empêcher de pratiquer ma passion", avait-il répondu.

Une passion qui lui a déjà coûté près de sept cambriolages. Le 8 avril 1997, après s'être déjà fait cambrioler cinq fois dans sa même boutique, il avait abattu d'une balle dans le ventre un malfaiteur qui l'avait menacé avec une arme. A l'époque, la légitime défense avait été retenue par les juges. Si à l'époque la tentative de braquage avait été établie par les enquêteurs, cette fois, ils n'excluent pas totalement la piste d'une éventuelle escroquerie à l'assurance.