Un ado tire à la carabine en pleine rue

Un adolescent de 13 ans a été mis en examen mercredi pour "violences avec armes",
Un adolescent de 13 ans a été mis en examen mercredi pour "violences avec armes", © MaxPPP
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Frédéric Frangeul avec AFP , modifié à
A 13 ans, il a été mis en examen pour avoir tiré avec des "armes" récemment offertes par son père.

Il avait tiré à plusieurs reprises dans la rue avec une arme de guerre factice et une carabine à air comprimé tirant des petits plombs. Un adolescent de 13 ans a été mis en examen mercredi pour "violences avec armes", a fait savoir le parquet de Nantes. Il fera en outre l'objet d'une mesure de "liberté surveillée préjudicielle", c'est-à-dire d'un suivi éducatif.

Ironie du sort, c’est le père de l'enfant qui lui avait offert, une dizaine de jours auparavant, une réplique d'arme de guerre tirant des billes et une carabine à air comprimé équipée d'une lunette de visée tirant des petits plombs. Il ne s'attendait sans doute pas à ce que ces cadeaux conduisent son fils devant le juge pour enfants.

Des "armes" qui ne nécessitent pas d’autorisation

Compte tenu du fait que ces "armes", dont une est un jouet, ne nécessitent pas d'autorisation de détention spécifique, aucune mesure n'a été prise à l'encontre du père. Les armes ont néanmoins été confisquées et seront détruites.

A deux reprises, lundi, puis mardi, l'adolescent, monté sur le toit de son immeuble, avait tiré en direction de la cour d'un collège situé en contrebas et encore presque déserte en cette dernière semaine de vacances, dans le quartier Malakoff, à l'est de Nantes.

Mais le principal de l'établissement qui se trouvait dans la cour lors des tirs de lundi a immédiatement prévenu la police, et les enquêteurs ont pu interpeller dès mardi l'adolescent, après avoir déterminé l'origine des tirs qui venaient de recommencer.

Ce type d’incident se répète

Le jeune homme avait également tiré dans la rue lundi et un passant avait reçu un plomb à la base du cou, blessure sans gravité, mais qui lui a occasionné un jour d'interruption temporaire de travail. "Nous avons régulièrement des affaires de ce type", indiquait-on mercredi au parquet de Nantes, avec des jeunes de cet âge et des mises en examen similaires.