Tuerie de Chevaline : un nouveau témoin

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Ce randonneur aurait été le second sur place. "Il n’y avait pas un signe de vie", raconte-t-il.

Les événements autour de la mort de quatre personnes tuées par balles jeudi à Chevaline, en Haute-Savoie, se précisent. La deuxième personne à s'être rendue sur les lieux de la tuerie a livré son témoignage au Parisien. Ce passionné de randonnée dit avoir appelé les secours après avoir été interpellé par le cycliste britannique qui a découvert la scène en premier.

"J’ai vu qu’il n’y avait plus rien à faire"

Alors qu'il regagnait en voiture la route forestière de la Combe-d’Ire, pour passer la nuit dans un chalet d'alpage. Cet homme a été appelé par un cycliste britannique visiblement affolé. "Il m’a expliqué difficilement dans un mauvais français qu’il y avait eu un drame un peu plus haut. Il cherchait à prévenir les secours. Je n’ai pas compris s’il n’avait pas de téléphone portable ou s’il ne parvenait pas à capter le réseau à cet endroit", raconte le randonneur, âgé de 41 ans, interrogé par Le Parisien.

Originaire de la région, l'homme, accompagné de deux amies, suit le cycliste sur la scène du quadruple assassinat. "Je me suis approché de la voiture. Je n’ai touché à rien mais j’ai vu qu’il n’y avait plus rien à faire. Il n’y avait pas un signe de vie", raconte-t-il. Il y avait finalement dans le véhicule une petite fille de quatre ans, cachée dans la jupe de sa mère. Elle a été retrouvée plusieurs heures après la découverte des corps.

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L'homme tente alors d'éveiller la petite fille de 7 ans grièvement blessée à l'extérieur de la voiture. "Elle ne répondait pas à nos appels. J’ai tapé dans les mains mais elle ne réagissait pas. J’ai même prononcé quelques mots en anglais puisque j’ai vu que la voiture était immatriculée en Grande-Bretagne. Mais il ne se passait rien. Pour moi, elle était morte", confie-t-il, encore sous le choc.

De retour sur les lieux dimanche

C'est à ce moment là qu'il décide de contacter les pompiers. S'en suit une attente qui semble interminable aux yeux de ce témoin et du cycliste britannique. "Il n’y avait aucun bruit. (…) Nous ne savions pas si nous étions seuls ou pas. Si nous étions en danger ou pas. Si ceux qui ont fait cela étaient encore là ou pas. On a pensé que nous prenions des risques", se remémore le randonneur.

Rapidement, les secours interviennent et les témoins sont conduits à la gendarmerie. Le randonneur confie n'avoir "rien entendu et croisé personne, ni voiture, ni moto". Il pense toutefois que le ou les auteurs des assassinats ont "pu prendre la fuite par la route dite du Moulin", un chemin conduisant sur la route nationale. Les témoins doivent encore revenir sur les lieux dimanche afin de "déterminer les positions de chacun au moment de la découverte des corps ainsi que la chronologie précise", indique Le Parisien.