Tuerie de Chevaline : le motard a été retrouvé et mis hors de cause

© EUROPE 1
  • Copié
Jean-Luc Boujon avec Chloé Pilorget-Rezzouk , modifié à

Le motard aperçu sur les lieux de la tuerie de Chevaline a été identifié par les gendarmes puis mis hors de cause. L'une des pistes majeures de l'enquête s'effondre.

Le motard  qui avait été aperçu sur le col de la Combe d'Ire, à proximité du lieu du quadruple meurtre de Chevaline, le 5 septembre 2012, a été identifié par les enquêteurs, rapporte France Info.  Il a été auditionné le mois dernier par les enquêteurs de la section de recherches de Chambéry, en Haute-Savoie. Mais les juges d'instruction Michel Mollin et Christine de Curraize, chargés de l'affaire, ont conclu que l'homme n'était pas impliqué dans la tuerie.

Passé par la scène du crime. Les gendarmes ont identifié cet homme grâce à des images de vidéosurveillance ainsi qu'à son téléphone portable, repéré dans la zone du crime. Le jour de la tuerie, le motard qui allait s'engager sur un sentier piétonnier avait été arrêté par deux gardes-forestiers lui demandant de faire demi-tour. En rebroussant chemin, il était ainsi passé devant le parking où une partie de la famille britannique d'origine irakienne, les Al-Hilli, et le cycliste, Sylvain Mollier, là par hasard, avaient été exécutés.

Dans le coin pour faire du parapente. Ce chef d'entreprise, originaire de Lyon, a indiqué aux enquêteurs qu'il était là pour exercer sa passion du parapente, le secteur étant réputé pour abriter de nombreux "spots" de vol libre. Le profil personnel et professionnel de l'homme, dont le casier judiciaire est complètement vierge, l'excluent à 95% de la liste des suspects, même quelques vérifications doivent encore avoir lieu. Par ailleurs, il n'a pas été en mesure d'apporter de nouveaux éléments qui feraient avancer l'enquête, précise France Info.

>> LIRE AUSSI - Chevaline : un an après, que devient la famille Al-Hilli ?

Un portrait-robot diffusé sur tout le territoire. En novembre 2013, les enquêteurs avaient diffusé un portrait-robot de ce motard, portant un casque très rare (un modèle vendu à moins de 8.000 exemplaires) et un bouc, ce qui avait valu de le faire passer pour le suspect numéro 1 du quadruple meurtre. Ce qui est étonnant, c'est qu'il ne se soit pas manifesté spontanément à la vue de ce portrait-robot. "C'est sans doute parce que c'est un parfait honnête homme, qui n'est pas très connecté à l'actualité", a expliqué une source proche de l'enquête à Europe 1.

Avec la mise hors de cause de ce suspect, c'est une nouvelle piste de l'enquête qui tourne court. Depuis les faits, les gendarmes ont entendu plus d'une centaine de personnes. Mais plus de deux ans après le début de l'enquête, le mystère reste entier.

>> VOIR AUSSI - "Affaire de Chevaline" : comment se déroule une enquête criminelle ?