Trois hommes retrouvés morts dans un hôtel de Draveil

L'établissement est un hôtel social d'une quinzaine de chambres, où les locataires sont en général placés par la mairie.
L'établissement est un hôtel social d'une quinzaine de chambres, où les locataires sont en général placés par la mairie. © MAXPPP
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avec AFP , modifié à
Les trois victimes sont âgées de 40, 41 et 44 ans. Un locataire de l'hôtel où a eu lieu le meurtre a été mis en garde à vue

L'INFO. Trois hommes ont été tués dans un hôtel de Draveil dans l'Essonne, un établissement social fréquenté par des personnes en grandes difficultés, et l'un des locataires a été placé en garde à vue jeudi matin. Le triple meurtre, probablement commis à l'arme blanche, pourrait être lié à une "altercation" entre les victimes et un autre locataire qui a été mis en garde à vue dans la matinée, selon le procureur de la République d'Evry, Éric Lallement.

Une "altercation" entre les victimes et un locataire ? Ce triple meurtre a eu lieu dans une chambre au deuxième et dernier étage d'un petit hôtel situé derrière un bar-restaurant franco-portugais nommé "Le Palace", qui loue des chambres meublées au mois. Les trois victimes sont âgées de 40, 41 et 44 ans. L'une résidait à l'hôtel et les deux autres étaient "vraisemblablement des amis". 

"Ils sont morts sur place". L'alerte a été donnée au petit matin par la serveuse du restaurant, prévenue par l'occupant d'une des chambres. "L'une des victimes était sur le lit et les deux autres allongées par terre. Il n'y a visiblement pas eu de déplacement des corps. Ils sont morts sur place", a précisé le procureur. Le médecin légiste a constaté sur le corps de chacune des victimes plusieurs plaies, sur l'abdomen et dans le dos, probablement faites avec une "arme blanche", selon lui.

Quelques instants auparavant, un homme dissimulé sous un drap bleu avait été escorté par la police hors de l'hôtel et conduit dans un fourgon. "Un locataire qui avait quitté les lieux dans la nuit pour revenir dans la matinée a été placé en garde à vue", a expliqué le procureur. 

Un hôtel social. En fin de matinée, les rideaux du bar étaient baissés et les policiers empêchaient les autres occupants de l'hôtel de sortir. L'établissement est un hôtel social d'une quinzaine de chambres où les locataires sont en général placés par la mairie, qui paye la plupart des loyers. "C'est un élevage de fous là-dedans. Enfin, il y a aussi des gens biens. Beaucoup de personnes sont placées là parce qu'elles ont des problèmes médicaux", a expliqué un habitué du bar et de la pension."Il n'y a jamais eu d'histoires vraiment importantes, seulement des embrouilles, pour la musique par exemple", a-t-il poursuivi.

La mairie de Draveil n'a pas encore réagi. D'après cet habitué, un locataire s'était suicidé il y a trois ans et un autre avait fait une tentative de suicide quelques temps après. "Globalement, ils ne sont pas méchants mais ils ne sont pas tout à fait gâtés par la vie. Certains sont là depuis dix ans même plus", a-t-il ajouté. Contactée, la mairie de Draveil n'était pas immédiatement joignable. La brigade criminelle de la police judiciaire de Versailles a été saisie de l'enquête.