Traînée par un train sur 300 mètres

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Europe1.fr (avec AFP) , modifié à
La voyageuse porte plainte contre la SNCF après être restée coincée dans la porte d’un wagon.

Une voyageuse descendue en gare de Tarascon a été grièvement blessée, samedi matin, lors du départ d’un corail, et traînée sur 300 mètres, sous les yeux paniqués de son mari, qui, lui, venait de descendre sur le quai de la gare. Le drame s’est produit après que le train en provenance de Paris se soit arrêté en gare de Tarascon. Christine descendait du marchepied quand la porte s'est refermée sur elle et l'a coincée. Son manteau et son bras gauche coincés dans la porte, la voyageuse a été traînée sur 300 mètres, jusqu’à ce qu’un passager actionne le système d’alarme. Souffrant de multiples contusions, elle a été soignée au centre hospitalier de Foix, avant d'être prise en charge par l’hôpital de Caen où elle réside.

Une plainte contre la SNCF

La voyageuse a porté plainte contre la SNCF. Sa compagnie d’assurances a effectué la même démarche. Mais la responsabilité de l’entreprise ferroviaire n’est pour l’instant pas engagée. "Les premiers éléments de l'enquête interne, précise la SNCF, semblent montrer qu'il n'y a pas eu d'anomalie dans les procédures habituelles. La victime reproche en effet à la SNCF l’absence de contrôleur sur le quai. En réalité, le couple serait descendu sur un autre quai.

Des précédents

Ce n’est pas la première fois qu’un accident de ce type est répertorié. Le 7 juillet 2002, un accident avait coûté la vie à une touriste américaine en gare d'Hendaye-Plage. La jeune femme était descendue côté voie, et non côté quai, alors qu'un autre train entrait en gare. Elle avait alors été happée par le convoi. En 2009, le tribunal correctionnel a condamné l’entreprise ferroviaire, qui rejetait toute responsabilité, à une amende de 50.000 euros et l’a reconnu coupable d’homicide involontaire.

L’absence de verrouillage des portes est à chaque fois en cause. "C'était une voie unique avec un quai de chaque côté, il faisait nuit et les quais étaient faiblement éclairés. Nous n'avons entendu ni annonce sonore, ni coup de sifflet. S'il ne fallait pas sortir sur ce quai, les portes auraient dû être verrouillées", martèle le mari de la victime, Jean-Yves Desfoux.