Thaïlande : "On ne meurt pas au paradis"

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François Coulon avec , modifié à
- L'ami d'un Français tué par un bateau dénonce l'inertie des autorités locales.

"On ne doit pas mourir au paradis". Encore sous le choc, l'ami d'Olivier Jannequin, un touriste français mort tué par un bateau mi-août alors qu'il faisait de la plongée en Thaïlande, dénonce l'attitude des autorités locales. Une plainte a été déposée pour homicide involontaire mais l'enquête piétine, dénonce-t-il dans son témoignage qu'a recueilli Europe 1.

"Il est mort sur le coup"

Les faits remontent au 18 août dernier, sur l'île de Khophiphi, dans la baie de Tonsaï. Alors qu'il faisait de la plongée de surface avec un ami, ce vacancier français est mortellement percuté par un "speed boat" qui circulait à vive allure. Ces hors-bords sont généralement utilisés comme taxis maritimes. "Un bateau est venu par derrière, j'ai entendu un cri. Il est mort sur le coup. Il est passé sous les hélices du bateau, il était très grièvement blessé à la tête", raconte l'ami de la victime au micro d'Europe 1.

Le conducteur a poursuivi sa route sans même se soucier de la personne qu'il venait de toucher. "J'ai crié à l'aide, j'ai appelé au secours. Personne ne s'est manifesté. Ils ont vu qu'ils avaient heurté quelqu'un et ils sont partis", poursuit l'ami d'Olivier Jannequin. Ce dernier, qui plongeait avec lui, a donc dû rapatrier seul son corps sans vie, en parcourant à la nage la trentaine de mètres qui le séparait du rivage.

Apaiser la douleur de la famille

Une enquête a été ouverte pour "homicide involontaire avec délit de fuite avec arme par destination", par le parquet de Rennes. Pour l'heure, le pilote n'a pas été arrêté. "On a eu la nouvelle qu'un bateau avait été interpellé et que le conducteur avait été interpellé et qu'un des passagers n'avait pas pu garder le silence. Mais il semble que les gens se rétractent, il n'y a personne pour témoigner", déplore l'ami d'Olivier Jannequin.

Le Breton réclame donc que les autorités thaïlandaises fassent le nécessaire pour trouver le coupable. Et de conclure : "ma plus grande crainte c'est que la douleur de la famille ne soit pas apaisée par une enquête qui aboutit. Je crains que rien ne soit fait dans la baie et qu'un autre touriste venu passer ses vacances au paradis meurt. On ne doit pas mourir au paradis."