Tarnac : un juge va enquêter sur la police

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avec agences

Une information judiciaire a été ouverte cette semaine à Nanterre pour faux et usage de faux en écriture publique après une plainte du groupe de Tarnac qui accuse la police antiterroriste d'avoir rédigé un PV mensonger pour les mettre en cause, a indiqué un de leurs avocats.

Dans la nuit du 7 au 8 novembre 2008, des dégradations avaient été commises sur une ligne TGV à Dhuisy (Seine-et-Marne). Arrêtées trois jours plus tard, dix personnes, dont Julien Coupat et sa compagne Yildune Levy, sont mis en examen dans ce dossier instruit à Paris, notamment pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste.

Or, selon leurs avocats, leur mise en cause repose notamment sur un PV de la sous-direction antiterroriste (Sdat) de la PJ française, faisant état d'une filature de Julien Coupat et Yildune Levy la nuit des faits, PV qui, selon eux, est un faux. "C'est ce PV qui a permis les arrestations", explique Me Assous. "Or il est bourré d'invraisemblances qui rendent impossibles la présence de Julien Coupat et Yildune Levy à cet endroit-là et à ce moment-là", selon l'avocat qui relève que le faux commis par un dépositaire de l'autorité publique relève de la cour d'assises.