Saint-Omer : "je l'ai vu voler en l'air"

C'est à Eperlecques, non loin de Saint-Omer, que s'est produit le drame dimance
C'est à Eperlecques, non loin de Saint-Omer, que s'est produit le drame dimance © MAXPPP
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avec Lionel Gougelot , modifié à
TÉMOIGNAGE E1 - La troisième victime de cette collision décrit une attaque d'une extrême violence.

COLLISION. Interpellées dans la nuit de dimanche à lundi, six personnes sont accusées d'avoir délibérément fauché en voiture trois jeunes dimanche à Eperlecques, près de Saint-Omer, dans le Pas-de-calais. Ils devaient être déférés mardi devant un juge. Parmi les victimes, Romain, 21 ans est mort sur le coup. Damien, son frère de 24 ans, est quant à lui entre la vie et la mort au CHR de Lille. Jeremy, la troisième victime, s'en est sorti avec de très légères blessures.

"J'ai entendu un grand boum". Pour le moment, l'enquête s'oriente vers la piste un guet-apens consécutif à une vente de voiture qui aurait dégénéré. Dimanche, les victimes avaient déjà été poursuivies par leurs agresseurs présumés une première fois. Le choc s'est produit non loin du domicile des parents des deux frères. Toute laisse à penser que les agresseurs se sont servis de leur voiture comme d'une véritable arme pour tuer. Triste ironie, Jeremy était visiblement la principale cible de cette attaque. Il raconte cette scène d'une extrême violence.

Saint-Omer : "je l''ai vu voler en l'air"par Europe1fr

"Ils m'ont coursé de Saint-Omer à Eperlecques", assure le jeune homme au micro d'Europe 1. "La première voiture a mis un coup de volant. J'ai pris le rétro avec mon coude et je crois qu'en suite elle a tapé un de mes collègues", se souvient-il difficilement, "tellement c'est allé vite". "Mais après, la 407 (la seconde voiture), a également mis un coup de volant. Elle m'a écrasé les pieds et là j'ai entendu un grand "boum"", raconte-t-il. "Je suis à moitié tombé à terre et j'ai vu mon collègue voler en l'air", lâche-t-il, encore sous le choc. "Personne n'imagine des choses comme ça", assure-t-il, "ça ne peut pas exister normalement".