Sa femme l'humiliait, il la tue

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avec AFP , modifié à
Le septuagénaire a été écroué à Limoges pour le meurtre de sa compagne qui "n'était jamais contente".

"J'en ai eu ras-le-bol". C'est en ces termes que Jacques Buisson, 78 ans, justifie le meurtre de sa compagne, Paulette. L'octogénaire a été tuée de deux balles dans le corps, l'une dans la tête, l'autre dans l'abdomen. Le retraité, qui reconnaît les faits, explique que sa concubine le brimait et l'humiliait depuis de nombreuses années.

Il a été mis en examen pour meurtre aggravé et écroué à la maison d'arrêt de Limoges. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité, selon le vice-procureur de la République de Limoges, Georges Borg.

"Elle lui rendait la vie insupportable"

Le drame s'est déroulé lundi matin au Chalard, une commune de 300 âmes à une cinquantaine de kilomètres au sud de Limoges. Après le drame, l'homme a téléphoné à deux de ses voisins, les avertissant de son geste. Ces derniers ont alors alerté les gendarmes qui ont interpellé sans difficulté le retraité.

En garde à vue, il a expliqué que sa compagne lui menait la vie dure. "Il s'est plaint de son caractère autoritaire, a avoué que ces brimades incessantes, ces humiliations, ces petits riens du quotidien lui rendaient la vie insupportable", rapporte Georges Borg. Inconnu de la justice, le retraité, qui a reconnu les faits, est apparu comme soumis à la forte personnalité de sa concubine

Elle décidait de ne plus lui adresser la parole

Les deux amants qui s'étaient rencontrés il y a 36 ans partageaient leur vie sans pour autant s'être épousés ni même s'être installés sous le même toit, chacun ayant son domicile dans le village. L'octogénaire, qui tranchait toutes les décisions du couple, "pouvait apparemment décider de ne plus lui adresser la parole pendant de longs moments", sans aucune explication, a encore rapporté le parquetier.

C'est à priori ce qui s'est passé lundi. Le couple revenait de la Vienne, où vit la fille aînée de la victime et où les deux retraités avaient décidé de s'installer. Selon le septuagénaire, sa concubine ne lui aurait en effet pas parlé durant tout le trajet. Arrivé au domicile de la victime, il a tenté d'obtenir des explications, en vain. Une énième brimade qui aurait conditionné son passage à l'acte.