Raoult entendu pour violences conjugales

Eric Raoult reconnaît avoir insulté sa femme, mais nie l'avopir frappée.
Eric Raoult reconnaît avoir insulté sa femme, mais nie l'avopir frappée. © REUTERS
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avec Pierre de Cossette , modifié à
- Le maire UMP du Raincy nie cependant les accusations portées par sa femme.

Eric Raoult a passé une partie de sa journée de mercredi en garde à vue. Comme l'a révélé Europe 1, l’ancien ministre UMP était interrogé à Bobigny suite à plusieurs plaintes déposées pour violences conjugales par son épouse, dont il est aujourd’hui séparé. Il a quitté les locaux de la Sûreté territoriale en fin d'après-midi. Au micro d'Europe 1, Eric Raoult nie les accusations dont il fait l'objet. 

Les explications d'Eric Raoult 

"Dans les plaintes qui sont déposées, il est indiqué que je l’ai giflée, que je l’ai insultée, et une autre fois que je l’ai bousculée. Je l’ai insultée, c’est vrai. Mais dire à son épouse qui a 15 ans de moins que vous ‘tu t’habilles comme une salope’, ce n’est pas une violence conjugale", s’est défendu Eric Raoult, au micro d' Europe 1.

"Je l’ai insultée, je ne l’ai jamais frappée" :

"Je ne l’ai jamais frappée, pour deux raisons. D’abord parce que je n’en ai pas la force. Comme vous le savez peut-être, j’ai été victime d’un AVC il y a quelques mois. Deuxième élément, on ne commence pas une carrière d’homme violent à 57 ans", a-t-il poursuivi. "Elle voulait me nuire. Vu le nombre de communiqués, de dépêches, d’articles qui sont tombés depuis cet après-midi, c’est réussi", a aussi affirmé le maire du Raincy, qui contre-attaque. "En l’occurrence, pour moi, la dénonciation calomnieuse, je vais la déposer. Et je pense pouvoir obtenir des dommages et intérêts très importants."

"Il m'a humiliée, il a été très violent"

Les temps sont décidément difficiles pour l’élu de 57 ans. Outre les défaites électorales - il a été battu lors des dernières législatives - celui qui fut ministre de la Ville entre 1995 et 1997 a été victime d’un malaise qui lui avait valu plusieurs jours d’hospitalisation à la fin du mois de juin. L’une des plaintes avait justement été déposée le 22 juin dernier.

Mais pour son accusatrice, qui fut aussi son assistante parlementaire, la concordance des dates n’était pas un hasard. Son épouse l’accusait en effet à l’époque dans Le Parisien d’avoir "d'avoir joué ce malaise pour échapper aux plaintes". "Il m'a humiliée, il a été très violent", avait-elle également confié.