L'époux d'une nourrice a été condamné vendredi à cinq ans de prison, dont deux avec sursis, par la cour d'assises de la Gironde pour avoir exercé des violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner de Lucas, 21 mois, le 31 janvier 2006 à Guîtres.
L'avocat général, Marie-Hélène de la Landelle, avait requis six ans d'emprisonnement à l'encontre d'Arnaud Richon, 31 ans, soulignant qu'à l'issue de trois jours de procès, de nombreuses "interrogations" sur les circonstances de la mort de l'enfant n'étaient que "partiellement résolues". Une seule certitude: l'accusé a volontairement porté des coups qui ont entraîné la mort du bébé même s'il "n'avait pas l'intention de tuer". Cet ouvrier agricole de 31 ans, qui comparaissait libre, a reconnu à plusieurs reprises que "c'est à cause de (lui) qu'il est décédé".
Il a expliqué que lorsqu'il s'est retrouvé seul avec l'enfant, son épouse ayant été chercher la soeur ainée de Lucas à l'école, il l'a maladroitement laissé tomber la tête la première sur le carrelage en le sortant du lit. Pris de "panique" sur le moment, il assure avoir ensuite "donné des tapes" à l'enfant afin de le ranimer. Il a fini par le coucher dans une panière à jouets où sa femme l'a retrouvé, quelques minutes plus tard, en revenant au domicile conjugal. C'est elle qui a alors pris la décision d'appeler les secours. A leur arrivée, Lucas était cliniquement décédé. Son foie et son pancréas étaient éclatés et il présentait de nombreux hématomes sur le corps.