Prise illégale d'intérêt : le maire de Tarbes en garde à vue

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Une perquisition était également en cours au domicile de Gérard Trémège (UMP), dans le cadre d'une enquête sur des faits présumés de prise illégale d'intérêt sur fond de transactions immobilières.

Il est suspecté d'avoir favorisé certaines entreprises dans l'obtention de marchés publics. Le maire UMP de Tarbes, Gérard Trémège, a été placé mardi matin en garde à vue et une perquisition était en cours à son domicile, dans le cadre d'une enquête pour des faits présumés de prise illégale d'intérêt sur fond de transactions immobilières. L'adjoint au maire chargé des travaux et un architecte étaient également en garde à vue à Tarbes, sur commission rogatoire du juge d'instruction, a précisé cette source.

Une enquête ouverte en septembre 2013. Une information judiciaire a été ouverte contre X en septembre 2013, à Pau, au sujet de faits présumés de prise illégale d'intérêt et de recel, ainsi que "d'atteinte à l'égalité des candidats dans les marchés publics (favoritisme)". Les enquêteurs s'intéressent notamment à l'octroi de marchés publics par la mairie de Tarbes et à l'achat et la revente de terrains par la municipalité.

Début mars 2015, six personnes avaient été placées en garde à vue à la gendarmerie de Tarbes dans cette enquête, dont deux chefs de service de la municipalité. La compagne du maire, Isabelle Bonis, avait elle aussi été placée en garde à vue en mars 2014. Une douzaine de personnes au total ont été entendues, et certaines perquisitionnées, depuis le début de cette affaire, qui n'a jusqu'à présent jamais débouché sur une mise en examen.

Gérard Trémège crie au complot. L'accélération de l'enquête avait fait dire à Gérard Trémège qu'il s'attendait à être mis en examen dans le dossier. Pour sa défense, le maire de Tarbes avait crié au complot politicien visant à porter atteinte à son image d'intégrité. Il avait mis en cause son vieil adversaire socialiste Jean Glavany, ainsi que le préfet.

Gérard Trémège avait même porté plainte auprès du procureur de la République de Pau "pour violation du secret de l'instruction", en mars 2014, plainte qui a été classée sans suite deux mois plus tard. Député UDF des Hautes-Pyrénées de 1986 à 1988, puis de 1993 à 1995, Gérard Trémège est maire de Tarbes depuis 2001 et l'a emporté en 2008 contre Jean Glavany. Il a été de nouveau réélu en mars 2014.

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