Premier procès d'opposant au mariage gay

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avec AFP , modifié à

Un opposant au mariage homosexuel interpellé mardi soir près de l'Assemblée nationale comparaîtra jeudi après-midi en correctionnelle pour violences contre la police, ce qui donnera lieu au premier procès à Paris des incidents qui ont émaillé les manifestations contre cette réforme, a-t-on indiqué de source judiciaire.

Agé de 26 ans, le prévenu a été renvoyé en comparution immédiate pour "violences sur fonctionnaire de police" et "non dispersion après sommation". Il avait été arrêté mardi soir, quelques heures après l'adoption définitive par le Parlement du projet de loi ouvrant le mariage et l'adoption aux couples homosexuels.

Après que l'ordre de dispersion de la manifestation de 3.500 personnes, selon la police, eut été donné, 500 manifestants sont restés sur place, aux abords de l'Assemblée nationale. Certains masqués ou encagoulés ont provoqué CRS et gendarmes mobiles, retranchés derrière des grilles fixées à des camions anti-émeutes. Pétards, bouteilles, pavés et autres projectiles ont été lancés en grand nombre sur les forces de l'ordre qui ont répliqué par de longs jets de gaz lacrymogène.

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Vers 23h30, les échauffourées s'étaient déplacées sur le quai d'Orsay, où des manifestants se sont servis d'objets divers volés sur un chantier (pavés, barrières de chantier, barres de fer, gaines électriques) pour les lancer sur les forces de l'ordre. Un commissaire de police a été blessé par un pavé à la tête.

Au total, dix personnes ont été arrêtées lors de cette manifestation. Huit sont toujours en garde à vue, tandis qu'un mineur a déjà été convoqué pour être jugé à une date ultérieure.

Par ailleurs, l'un des opposants au projet de loi qui a provoqué une bousculade mardi dans les tribunes de l'Assemblée en tentant d'y déployer une banderole devait jeudi se faire notifier une convocation pour être ultérieurement jugé pour "rébellion sur personne chargée d'une mission de service public", selon une source judiciaire. Dans la bousculade, un huissier avait été "blessé" selon le président de l'Assemblée Claude Bartolone.

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