Obligé à enterrer les restes d'un collègue

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avec AFP , modifié à

Un agent SNCF va saisir mercredi les prud'hommes de Paris pour avoir été contraint en 1997 par son chef d'équipe d'enterrer des restes d'un collègue écrasé par un TGV, oubliés après la récupération officielle du corps, a confirmé l'avocat du salarié dont le récit est paru samedi dans Le Courrier de l'Ouest et Ouest-France.

Les faits remontent à 1997, à Bouchemaine dans le Maine-et-Loire. Un agent de la SNCF est percuté par un TGV, son corps déchiqueté est rendu à la famille mais elle remarque qu'il manque des bijoux. Le lendemain, des employés de la SNCF envoyés sur place vont retrouver les effets personnels mais découvrir aussi qu'il subsiste encore des restes humains "éparpillés autour des rails", relate le Courrier de l'Ouest, quotidien du Maine-et-Loire et des Deux-Sèvres.

"Mon chef d'équipe m'a demandé de les ramasser. J'ai refusé. Je ne pouvais pas. On aurait dû faire revenir les pompes funèbres. D'autres l'ont fait à ma place", raconte au quotidien Pascal, aujourd'hui âgé de 44 ans. L'agent décédé était son collègue et supérieur hiérachique. Les restes humains ramassés sont réunis dans un sac poubelle et le chef d'équipe "m'a obligé à aller les enterrer dans un terrain vague", continue-t-il.