Menace de tuerie dans un lycée alsacien

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Frédéric Frangeul avec Frédéric Michel et Antonin André , modifié à
La police du Bas-Rhin a lancé un appel à témoins et diffusé le portrait du suspect.

L’INFO. Des policiers et des gendarmes ont été déployés préventivement vendredi matin aux abords des lycées du Bas-Rhin. Selon les informations recueillies par Europe 1, ce dispositif a été mis en place après la publication sur un forum internet d’un message annonçant qu’une "tuerie" serait commise ce jour dans un lycée. La justice a diffusé un appel à témoins et diffusé la photo du suspect.

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La photo montre le visage d'un adolescent ou d'un jeune homme portant une capuche foncée. Les enquêteurs ont également mis en place un numéro vert pour tenter de l'identifier : le 03.90.23.13.05, a précisé lors d'une conférence de presse le procureur de Strasbourg, Michel Senthille.

Un message menaçant. Dans un message mis en ligne mardi soir sur un forum du site JeuxVidéo.com, un internaute se présentant sous le pseudonyme "HommeMort" raconte son désarroi et évoque sa "situation merdique". Il prétend s’être procuré une arme. "Je sais comment l’utiliser, et je l’utiliserai, croyez-moi", indique le message. La suite est encore plus menaçante. "J’habite dans une certaine ville, où se trouve un certain lycée, et vendredi, je laisse ma trace dans l’histoire. La vie de beaucoup de gens, dont la mienne, finira ce jour-là", écrit-il.

Un extrait de ce message :

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L’internaute conclut son message par un défi à la police : "Je dis vendredi, car j’ai besoin d’encore quelques préparations, et pour laisser une chance à la police".

Les policiers mobilisés. Alertés les policiers ont commencé à remonter la piste de l’auteur de ce message. Leur enquête a permis d’établir que le message a été posté depuis un cybercafé de Strasbourg. Les investigations se poursuivent pour identifier l’auteur de ce message menaçant, dont on ignore s’il est fondé. Une photo de l'auteur présumé du message a pu être prise depuis le cybercafé.

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"Un travail de fourmi". Stéphane Bouillon, le préfet d'Alsace, a fait savoir que 750 policiers étaient sur place pour surveiller les 59 établissements potentiellement concernés. "Le dispositif sera maintenu autant que nécessaire", a-t-il indiqué. De son côté, le procureur Michel Senthille a souligné qu'il s'agissait d'un "travail de fourmi".

"S'il s'agit d'un canular, c'est dramatique puisque c'est dégarnir la totalité des forces de police judiciaire de leur emploi et de leur rôle habituel. Nous recherchons l'auteur, s'il s'avère que les fait ne sont pas vrais, ce que tout le monde souhaite, pour lui faire assumer la responsabilité de ce qu'il a fait. On ne plaisante pas avec ce genre de choses", a conclu le magistrat.

Manuel Valls prend la menace "au sérieux". Le ministre de l'Intérieur, en déplacement à Annemasse, a estimé qu'il faut "analyser la véracité, la dangerosité" de la menace. "Nous avons décidé de la prendre au sérieux", a-t-il poursuivi. "Il ne s'agit pas de fermer ces établissements scolaires mais d'assurer une surveillance accrue. 500 policiers et gendarmes ont été mobilisés, c'est le rôle de l'Etat de protéger ceux qui pourrait être l'objet d'une telle menace", a expliqué Manuel Valls.