Lyon : le voleur était trop curieux

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Un homme, soupçonné de dizaines de cambriolages a été trahi par son oreille.

Une preuve inhabituelle. Ce ne sont pas les empreintes digitales ni les traces ADN du cambrioleur qui ont permis de remonter jusqu'à lui mais... son oreille. Pour la première fois en France, des policiers ont exploité les traces laissées par le pavillon auriculaire d'un voleur sur les portes des appartements qu'il est soupçonné d'avoir cambriolés, rapporte Le Parisien.

Pris en flagrant délit. Ce sans-domicile fixe d'origine géorgienne a été surpris en flagrant délit à la fin du mois de février dernier alors qu'il était en train de cambrioler un appartement du 3è arrondissement de Lyon. Les policiers sont alors convaincus que le jeune homme de 26 ans n'en est pas à son coup d'essai. Mais le suspect nie tout autre cambriolage.

Un voleur curieux. Les enquêteurs prélèvent alors l'empreinte de ses oreilles pour les comparer à des traces de pavillon auriculaire relevées sur des portes d'appartements cambriolés depuis 2009. "Sur les scènes de cambriolages, nous ne nous contentons pas de faire des relevés d'empreintes digitales et des relevés ADN de tous types, nous nous intéressons aussi aux traces laissées par les malfaiteurs lors des repérages ou lorsqu'ils font le guet. Et souvent, il y a contact entre la porte de l'appartement cambriolé et l'oreille du malfaiteur", selon la police. Et les policiers trouvent pas moins de 80 concordances. Le suspect écoutait en fait aux portes pour vérifier que les logements qu'il visait étaient libres.

Une empreinte unique. C'est la première fois que des policiers français utilisent la méthode de l'empreinte auriculaire pour confondre un suspect. Comme les empreintes digitales, les pavillons auriculaires sont uniques. La Suisse, l'Allemagne ou encore la Grande-Bretagne utilisent déjà cette technique.