Les policiers avaient menti

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Europe1.fr (avec AFP) , modifié à
Sept policiers de Seine-Saint-Denis ont monté un scénario afin d'expliquer une course poursuite.

A la suite d’une course poursuite qui a mal tourné, sept policiers de Seine-Saint-Denis s’étaient mis d’accord pour monter un scénario destiné à les dédouaner. Mais les fonctionnaires ont été démasqués.

Les policiers ont écopé d'une interdiction d'exercer et sont convoqués au tribunal de Bobigny le 4 novembre pour "dénonciation calomnieuse", et "faux en écriture publique" pour avoir rédigé ou signé de faux procès verbaux. Trois d'entre eux sont en outre mis en examen pour "violence volontaire ayant entraîné une incapacité de travail n'excédant pas huit jours par personne dépositaire de l'autorité publique", a-t-on appris de source judiciaire.

L’IGS sévit

Dans la nuit du 9 au 10 septembre, à Aulnay-sous-Bois, un automobiliste avait refusé d'obtempérer lors d'un contrôle routier qui avait mal tourné: un gardien de la paix avait alors été blessé, puis hospitalisé à Bondy, avaient annoncé les autorités. L’automobiliste incriminé, prénommé Hocine, avait été arrêté et placé en garde à vue pour refus d'obtempérer et surtout pour avoir percuté le policier en voiture.

Mais au fil des heures, la hiérarchie policière s'était rendu compte qu'Hocine n'était pas responsable et que les policiers avaient menti. Il semble que le policier blessé l’ait été après un choc avec… une autre voiture de policier.

Mercredi, les sept policiers, parmi lesquels le blessé, ont été placés en garde à vue par l'Inspection générale des services (IGS, la "police des polices"), déférés au parquet de Bobigny puis placés sous contrôle judiciaire par le juge des libertés et de la détention.