Le suspect arrêté est bien le "tireur de Paris"

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avec Guillaume Biet, Pierre de Cossette, Noémie Schulz, Sandrine Prioul et agences , modifié à
RETOUR SUR - Une journée de traque qui s'est conclue par une arrestation et l'identification du suspect.

#L'ESSENTIEL

- Un suspect a été arrêté mercredi soir à Bois-Colombes, dans les Hauts-de-Seine.

- L'analyse de son ADN a confirmé qu'il s'agissait bien du tireur qui a ouvert le feu dans les locaux de Libération et à La Défense

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  L'analyse de l'ADN de l'homme interpellé mercredi a parlé : il s'agit bien de celui du tireur présumé recherché dans l'enquête sur les coups de feu dans le hall de Libération puis à la Défense, a-t-on appris de source judiciaire.

L'homme en garde à vue mercredi soir dans l'enquête sur le tireur parisien avait été condamné dans les années 1990 dans l'affaire Florence Rey, rapporte l'AFP, citant des sources proches de l'enquête. Des informations que confirme Europe1. L'homme en question serait Abdelhakim Dekhar. Florence Rey, étudiante à l'époque des faits, avait été condamnée à 20 ans de prison après une équipée sanglante qui avait fait cinq morts, dont trois policiers, en 1994 à Paris.

20h50 : ENQUÊTE - Les analyses en cours. Les enquêteurs ont prélevé un échantillon ADN sur le suspect, qui est actuellement en cours d'analyse. Le profil génétique du tireur ayant déjà été établi, les résultats de cette analyse devraient être transmis aux policiers dans un délai d'environ quatre heures pour formellement incriminer ou innocenter ce suspect.

. Il a été arrêté vers 19 heures alors qu'il se trouvait dans un véhicule situé dans un parking à Bois-Colombes, dans les Hauts-de-Seine, selon le parquet de Paris. Il présenterait une "forte ressemblance physique" avec la personne recherchée, dont des images issues de la vidéosurveillance ont été diffusées. Selon les informations d'Europe 1, il a pris des médicaments, peut-être dans l'optique de se suicider.

18h30 : LE CHIFFRE - 920 personnes ont répondu à l'appel à témoins. Selon BFMTV, 920 personnes se sont manifestées après l'appel à témoins lancé il y a 48 heures pour retrouver le tireur de Paris. Selon Europe 1, 380 ont pu être vérifiés.

18h15 : Comment les analyses sur l'ADN du suspect ont été réalisées ? Europe1.f vous en dit plus sur les recoupements ADN effectués avec le fichier national des empreintes génétiques (FNAEG) qui n'ont rien donné. Ces analyses ont toutefois permis d'établir que le tireur de BFMTV était le même que celui de Libération et de la Société générale.

16 heures : Un suspect arrêté et relâché. Fausse alerte. Alors que Le Parisien annonçait vers 14h00 l'arrestation du suspect, l'information a été démentie dans la foulée par la police judiciaire. Un homme originaire de l'Essonne a bien été interpellé, mercredi après-midi, dans le 7eme arrondissement de Paris, mais il a été relâché. Il a en effet fourni un alibi qui a été vérifié, rapporte Métro.

12h45 : Le tireur a-t-il menti ? Les policiers en sont désormais persuadés : le suspect n'est pas connu de leurs services. En effet, comme Europe 1 l'indiquait mercredi matin, son empreinte ADN, retrouvée sur des douilles à Libé et sur la portière de la voiture du sexagénaire qu'il a pris en otage, ne correspond à aucun des plus de deux millions de profils du Fnaeg. Ce qui signifie que l'homme, contrairement à ce qu'il a affirmé à son otage, ne sortait pas de prison, puisque ses empreintes génétiques auraient été relevées. Par ailleurs, son ADN n'a jamais été retrouvé sur aucune affaire criminelle.

Le procureur de Nanterre, Robert Gelli, a annoncé mercredi que les analyses ADN effectuées "sur les douilles libérées à Libération et à la Société générale, ainsi que sur la portière passager du véhicule de l'otage" avaient permis de confirmer que c'est la même personne qui avait agi lundi. "L'hypothèse d'un auteur unique est donc confirmée", a indiqué le magistrat. Le procureur Gellli, jusque-là chargé du volet de La Défense et de la prise d'otage, a également annoncé qu'il se dessaisissait du dossier, au profit du parquet de Paris, comme cela avait été prévu.

8h00 : L'ADN n'a pas parlé. Selon les informations d'Europe 1, la police technique et scientifique a retrouvé de l'ADN sur les douilles ramassées dans le hall de Libération mais pour le moment ces traces génétiques n'ont pas permis d'identifier le tireur. Les échantillons retrouvés ont pu être exploités par les techniciens de la police mais aucun n'a "matché" au Fnaeg, le Fichier national automatisé des empreintes génétiques qui compte plus de 2 millions de profils identifiés ou non. L'ADN des douilles retrouvées à Libé a pu être comparé à celui retrouvé sur la portière de la voiture du sexagénaire pris en otage. Les douilles découvertes à BFMTV vendredi n'ont en revanche pas pu être exploitées.

7h00 : Pas un "malade mental délirant". "Le seul élément un peu solide dont nous disposons, c'est le témoignage de l'homme pris en otage qui dit qu'il lui a parlé d'un séjour en prison et du fait qu'il n'avait plus rien à perdre. Il n'est absolument pas évident qu'il s'agisse d'un malade mental délirant. Le niveau d'organisation, marcher tranquillement, utiliser un fusil à canon scié... La façon dont les choses se présentent évoque plutôt la personnalité déstabilisée qui exprime de façon haineuse son désespoir", analyse sur Europe 1 le docteur Daniel Zagury, psychiatre et  expert auprès de la Cour d'appel de Paris.

6h30 : De gros moyens d'investigation. Dès vendredi matin, les policiers ont récupéré les images de vidéosurveillance de BFMTV et des transports en commun aux alentours. Les enquêteurs de la PJ les ont analysées tout le week-end. Ils ont aussi longuement interrogé les témoins et analysé les munitions que le tireur a fait tomber par terre. Durant le week-end, l'affaire est prise au sérieux mais pas encore jugée assez grave pour que des dizaines de policiers soient mobilisés. Lundi, l'enquête change d'échelle après les tirs à Libération. La brigade criminelle de la PJ est saisie et une centaine d'enquêteurs travaillent désormais à temps plein sur l'affaire. Le parquet anti-terroriste n'a pas été saisi de l'enquête car sans revendication de la part du tireur et sans son identité, les policiers ne peuvent pas affirmer que ses motivations relèvent du terrorisme.

6h15 : Des vérifications d'identité. Le suspect n'a toujours pas été appréhendé. Mardi, trois personnes ont été brièvement interpellées pour des vérifications d'identité, avant d'être relâchées.

6h00 : Le succès de l'appel à témoins. Depuis lundi après-midi, les enquêteurs de la brigade criminelle de la PJ de Paris ont reçu plus de 700 appels. Une masse d'informations que les policiers doivent trier pour ne pas passer à côté d'un renseignement-clé qui ferait avancer l'enquête. Mais en réalité, deux-tiers des coups de fil passés n'apportent strictement aucune indication. Il s'agit de personnes qui appellent pour souhaiter bon courage aux policiers ou qui trouvent que les photos diffusées sont trop floues. Au final, un peu moins de 300 appels ont été jugés intéressants et les informations données ont fait l'objet d'une fiche transmise aux enquêteurs. Une grande majorité des coups de fil, ceux de paranoïaques persuadés d'avoir croisé le suspect au bureau de tabac ou au marché, avec un regard inquiétant, n'apportent aucune information mais sont étudiés, par principe. Enfin, une quinzaine d'appels sont particulièrement pris au sérieux, avec des vérifications plus poussées.