Le suicide de Treiber était "imprévisible"

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Europe1.fr (avec agences) , modifié à
C’est ce qu’ont affirmé jeudi tour à tour la ministre de la Justice et le procureur d’Evry.

Jean-Pierre Treiber, qui s’est pendu avec un drap dans sa cellule de la prison de prison de Fleury-Mérogis le 20 février dernier, n’était pas suicidaire. Le procureur de la République adjoint d'Evry, Michel Lernout, a indiqué jeudi que l’enquête avait permis de démontrer que le meurtrier présumé de Géraldine Giraud et Katia Lherbier "ne présentait pas de signes permettant de penser qu'il envisageait de mettre fin à ses jours".

Une idée également mise en avant quelques heures plus tôt par la ministre de la Justice. "Ni les autorités sanitaires ni les autorités administratives n'ont décelé la moindre tentation, tentative suicidaire jusqu'au jour où c'est arrivé", a assuré Michèle Alliot-Marie, sur RTL.

Et la ministre de la Justice de renchérir : "Déceler le risque suicidaire chez quelqu'un, c'est malheureusement quelque chose qui se heurte à la volonté d'une personne de dissimuler. Et nous savons que Jean-Pierre Treiber, en matière de dissimulation, a déjà prouvé ce dont il était capable".

Dès l’annonce du suicide de Jean-Pierre Treiber, la polémique avait enflé autour des conditions de sa détention et de la surveillance dont il faisait l’objet en prison. Car l’homme avait lui-même lancé, en décembre dernier : "C'est l'évasion ou le suicide".

Selon le procureur adjoint d’Evry, Jean-Pierre Treiber a expliqué aux magistrats d’Auxerre qui l’auditionnaient "qu'il comptait se présenter aux assises et [il] avait manifesté ‘une réelle impatience’". Le suspect devait être jugé fin avril. Sa mort a mis fin à la procédure.