Le traumatisme. "A chaque fois qu’il se reproduit une attaque, je revis cette situation". L’attaque de requin qui a coûté la vie à un touriste mercredi à La Réunion ravive le traumatisme d’Eric Dargent. Lui aussi, en 2011, a connu une attaque de ce type. Le requin lui a arraché la jambe gauche, ce qui a valu à Eric une amputation au dessus-du genou.
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"Sur mon attaque, je n’ai pas vu le requin arriver", confie-t-il à Europe 1. "J’ai simplement senti quelque chose qui venait s’accrocher à ma jambe. J’ai baissé la tête pour voir ce qui se passait", raconte Eric. "J’ai alors vu le requin qui était accroché à mon mollet. J’ai vu sa tête, son corps positionné à la verticale".
Rien à faire. "Ma première réaction a été de taper sur son museau", se souvient l’infirmier, aujourd’hui âgé de 36 ans. "Mais cet animal a une telle puissance que c’était comme taper sur une plaque de tôle. On ne peut pas se battre, on subit", ajoute-t-il.
"Plus de requins qu'avant". A l’époque, Eric Dargent ignorait les risques encourus sur le spot de surf qu’il affectionnait, sur la plage des Roches noires, non loin du lieu où s'est produit le tragique accident de mercredi. "Quand j’ai eu mon accident, j’étais à milles lieux de penser à une attaque. Cela fait des dizaines d’années que des gens surfent sur cet endroit sans problème", précise-t-il. "Je pense tout simplement qu’il n’y a plus de requins qu’avant sur cette zone-là". Et plus de de surfeurs sûrement aussi.
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