Le rapt d'une septuagénaire tourne court

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Thomas Morel et Guillaume Biet , modifié à
La police judiciaire a mis la main sur les ravisseurs d'une septuagénaire en moins de 24 heures.

C'est l'histoire d'un enlèvement qui tourne court. Trois hommes qui avaient enlevé lundi une septuagénaire et réclamaient près de 500.000 euros contre sa libération ont été interpellés 24 heures à peine après leur méfait. Avec le commanditaire, ils doivent être présentés à la justice vendredi matin. Récit.

15 lingots d'or pour la rançon. Tout commence lundi, par un coup de fil anonyme sur le portable de la présidente d'un grand cabinet de conseil fiscal. Elle apprend, pétrifiée, que sa mère vient d'être enlevée chez elle, près de Versailles. En échange de sa libération, les ravisseurs exigent 15 lingots d'or, soit près de 500.000 euros.

Arrestation 24 heures après. Branle-bas de combat à la direction régionale de la police judiciaire de Versailles, qui met en place une cellule de crise. Très rapidement, les enquêteurs remontent la piste du gang, jusqu'à les localiser en Alsace. Les ravisseurs seront interpelés au petit matin par la BRI de Strasbourg avec le concours de plusieurs services de la PJ, dont l'office central de lutte contre le crime organisé, après une nuit dans un hôtel de Colmar où ils avaient fait passer l'otage pour leur grand-mère. La septuagénaire est libérée, indemne, mais sous le choc.

Le commanditaire avoue. Très vite, les ravisseurs, parmi lesquels se trouvent un ex-militaire et un ancien pompier, passent aux aveux et dénoncent leur commanditaire, qui va finalement se rendre de lui-même à la police, au commissariat de Troyes. C'est cet homme qui aurait tout orchestré, parce qu'il est en conflit avec la fille de la vieille dame. Le cabinet qu'elle dirige est en effet en pleine tempête, attaqué par des milliers d'épargnants, floués après avoir investi à perte dans des panneaux solaires à la Réunion. Autant de personnes qui avaient de bonnes raisons d'en vouloir à la présidente du cabinet et semblaient même, pour certaines, prêtes à tout pour récupérer leur mise.