Le pickpocket de Roissy prenait l'avion

Le pickpocket venait deux fois par mois voler à Roissy
Le pickpocket venait deux fois par mois voler à Roissy © MAXPPP
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Ce Britannique prenait un vol environ deux fois par mois pour voler des bagages.

Comme n'importe quel homme d'affaires, John prenait régulièrement l'avion pour se rendre au travail. Environ deux fois par mois. Sauf que sa destination finale n'était autre que l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle.

C'est là que ce pickpocket d'une quarantaine d'années a été interpellé, le 25 avril dernier, par des policiers de la brigade de lutte contre les vols à la tire de la Direction de la police aux frontières (DPAF). Il venait de s'approprier les bagages d'un passager en partance pour le Cameroun.

Aveux

Placé en garde à vue, ce Britannique d'origine nigérianne a d'abord nié les faits avant d'avouer. Difficile de faire autrement alors même que les policiers avaient découvert sur lui un iPad et un iPhone appartenant à des voyageurs, ainsi que des biens appartenant au responsable d'une grande maison de couture parisienne dans ses bagages.

Le terminal 2C, terrain d'action privilégié

Le visionnage des caméras de l'aéroport a permis de déterminer "sa participation à neuf vols à la tire entre le mois de novembre 2011 et le jour de son arrestation", a indiqué une source proche de l'enquête au Parisien.

Laquelle ajoute qu'"il privilégiait le terminal C, plus particulièrement fréquenté par des voyageurs à destination de l'Afrique, pour mieux passer inaperçu, compte tenu de ses origines africaines".

La sacoche d'un candidat à la présidentielle dérobée

C'est John lui-même qui a avoué aux policiers qu'il venait "en moyenne deux fois par mois à Paris pour voler des bagages". Il lui arrivait de passer la journée dans les couloirs de l'aéroport mais aussi "de passer la nuit dans des hôtels proches de Roissy avant de repartir au petit matin", a confié la même source au Parisien.

Les enquêteurs de la DPAF ont découvert, par ailleurs, que le pickpocket était parvenu à voler les valises d'un ancien Premier ministre tchadien, qui renfermaient plus de 70.000 euros d'argent liquide. Autre fait d'armes : le vol d'une sacoche d'un des candidats à l'élection présidentielle renfermant des documents politiques, le 7 avril dernier.

Le tribunal de Bobigny a condamné le Britannique à un an de prison ferme.