Le patron buvait un café empoisonné

Deux employés ont servi à leur patron des cafés mélangés à du Subutex et du Lexomil.
Deux employés ont servi à leur patron des cafés mélangés à du Subutex et du Lexomil. © MaxPPP
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avec agences , modifié à
Deux employées de La Rochelle ont été condamnées jeudi à des peines de prison.

Le café du directeur de l’hôtel B&B de La Rochelle avait un goût étrange. Et pour cause : deux employées y versaient des anxiolytiques puissants. Pour ces faits, la directrice-adjointe et une femme de ménage de La Rochelle ont été condamnées jeudi par le tribunal correctionnel de la ville à six et trois mois de prison ferme.

Du Lexomil et du Subutex dans le café

Les deux femmes ont reconnu avoir voulu nuire à leur patron en lui servant à deux reprises, le 12 novembre et le 19 novembre 2007, des cafés mélangés avec du Subutex et du Lexomil, ce qui avait provoqué des pertes de connaissance et des comportements d'auto-mutilation. A l'audience, elles ont préféré évoquer "une farce" plutôt qu'une tentative d'empoisonnement.

Dans son réquisitoire, le représentant du parquet avait affirmé qu'il comprenait que l'on puisse avoir "des problèmes sociaux" dans une entreprise mais il avait toutefois souligné que la solution utilisée par les deux employées était "inqualifiable". Outre les peines de prison, les deux complices devront verser solidairement 9.000 euros de dommages-intérêts à leur victime.

Le veilleur de nuit a révélé les faits

Les raisons d’un tel geste ? L'ancienne directrice-adjointe, âgée de 34 ans, qui avait déjà fait licencier une première directrice, convoitait le poste de son directeur, a assuré l'avocat de ce dernier, Me Jean-Hugues Descubes. De son côté, la femme de ménage, âgée de 57 ans, reprochait à son patron un manque de considération.

C'est le veilleur de nuit, tenu au courant des faits, qui avait avoué à au directeur de l'hôtel la cause de ses malaises. Poursuivi au côté des deux femmes, il a été relaxé.