Le dossier Ligonnès "ne dort pas"

Les enquêteurs poursuivent leurs recherches après le quintuple assassinat de la famille Ligonnès en avril 2011et la disparition du père, Xavier. © DR
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FF avec AFP , modifié à

Dix enquêteurs sont mobilisés quotidiennement sur le dossier, a rappelé vendredi le parquet.

L'affaire n'est pas close. L'enquête sur le quintuple assassinat de la mère et des quatre enfants de la famille Dupont de Ligonnès à Nantes début avril 2011 se poursuit mais il n'y a pas "d'éléments décisifs" permettant d'élucider la disparition du père, Xavier, selon le parquet de Nantes.

"Les preuves matérielles et scientifiques incontestables recueillies dans le cadre de l'instruction attestent de la seule implication de Xavier Dupont de Ligonnès dans ce quintuple assassinat au moment où je vous parle", a réaffirmé vendredi le procureur adjoint de Nantes Yves.

"Depuis le 15 avril 2011, nous n'avons pas de signe de vie de Xavier Dupont de Ligonnès", a-t-il rappelé, insistant sur la notion d'absence de signe de vie, qui n'implique pas la mort automatiquement. "Les deux pistes possibles, celle de la piste du suicide ou celle de la piste de la fuite en France ou à l'étranger sont toujours méthodiquement explorées", a précisé Yves Lambert.

700 signalements depuis avril 2011

Xavier Dupont de Ligonnès a fait l'objet d'un mandat d'arrêt international le 10 mai 2011, quelques jours après la découverte, le 21 avril 2011, des corps de sa femme et de ses enfants dissimulés dans leur maison familiale à Nantes.

"Nous sommes aujourd'hui à plus de 700 signalements qui ont fait l'objet d'investigations approfondies" et "2.200 procès verbaux d'audition et d'investigations ont déjà été rédigés", a détaillé Yves Gambert.

Une piste étudiée en Italie

Parmi les signalements récent de Xavier Dupont de Ligonnès, "deux articles de presse faisaient état de renseignements selon lesquels il aurait été aperçu en Italie: ils sont en cours de traitement au moment où je vous parle par les autorités italiennes", a-t-il indiqué.

Yves Lambert a détaillé le dispositif en cours : "Il y a dix enquêteurs qui relèvent de la DCPJ, de la direction centrale de la police judiciaire, qui sont toujours mobilisés quotidiennement sur la résolution de ce dossier", a souligné Yves Lambert. Et le procureur adjoint de montrer sa détermination : "Tant que je n'aurai pas trouvé l'individu mort ou vif, ce sera mystérieux".