L'entraîneur de tennis de Levallois incarcéré pour viols

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avec AFP , modifié à
ENQUÊTE - L'homme a reconnu un viol contre une des trois élèves qui l'accusent. Les faits qui lui sont reprochés se seraient déroulés entre 1999 et 2005.

INFO. Les policiers parlent d'un "pervers sexuel". Un entraîneur de tennis est soupçonné d'avoir violé trois élèves mineures. Les faits incriminés se seraient déroulés entre 1999 et 2005 lorsqu'il officiait au club de Sarcelles. Durant sa garde à vue, l'homme, âgé de 48 ans, a reconnu un viol sur une des trois élèves mineures qui l'accusent d'avoir abusé d'elles. Il a été mis en examen mercredi pour "viols et agressions sexuelles sur mineures par personne abusant de l'autorité conférée par ses fonctions", a indiqué le procureur de la République de Nanterre, Robert Gelli. L'entraîneur de tennis a été incarcéré jusqu'au 12 mai, date à laquelle la justice statuera sur son éventuel placement en détention provisoire.

L'une des victimes âgées de 12 ans au moment des faits. En février dernier, une jeune femme, âgée de 26 ans, franchit la porte d'un commissariat de police pour dénoncer son ancien entraîneur de tennis. La jeune femme, qui était âgée de 15 ans au moment des faits, assure avoir été victime de diverses agressions sexuelles et viols de la part de son entraîneur. Une information judiciaire est alors ouverte en mars par le parquet de Nanterre.

Au cours des investigations, deux autres jeunes femmes se manifestent, relatant des faits similaires. Ces dernières indiquent avoir elles aussi été victimes de "l'emprise" de leur coach. L'une, âgée de 15 à 17 ans durant les faits, dénonce avoir été violée entre 2001 et 2003. Une autre, plus jeune au moment des faits, assure, elle aussi, avoir été violée alors qu'elle était âgée de 12 à 14 ans, c'est-à-dire entre 1999 et 2001.

Chez lui, dans sa voiture, au club... Les agressions se seraient déroulées notamment à Paris, à La Baule, en Loire-Atlantique, dans les Hauts-de-Seine et le Val-d'Oise. Les viols présumés se déroulaient tantôt au domicile de l'entraîneur, dans sa voiture, dans les locaux du club de Sarcelles, ou encore lors de déplacements pour des matchs et des tournois.

"Il a reconnu toutefois un viol". Les enquêteurs ont finalement arrêté lundi le suspect. L'arrestation s'est déroulée sur son lieu de travail, le Levallois Sporting Club (LSC), où il officie en tant que directeur sportif depuis 2008. L'homme a été placé en garde à vue dans la foulée. "Il ne conteste pas les relations sexuelles avec ces trois jeunes filles, mais assure qu'elles étaient consentantes. Il a reconnu toutefois un viol dans un cas particulier", a relevé Robert Gelli, le procureur de la République de Nanterre.

Des violences physiques et psychologiques. L'homme reconnaît également avoir exercé des violences psychologiques sur les adolescentes. Les victimes avaient en effet confié aux enquêteurs avoir été "en situation de faiblesse" face à leur entraîneur. "Les trois victimes assurent que, s'il y a eu des relation sexuelles, elles l'ont été sous une sorte d'emprise, de manipulation, de pression. Et que, à chaque fois, elles étaient en situation de faiblesse pour accepter ces relations", indique le procureur.

Le magistrat évoque également les violences parfois physiques que l'entraîneur a lui même reconnu. "Les faits étaient parfois accompagnés de violence, de soumission, de harcèlement", détaille le procureur. "Il a porté des coups, a filmé l'une d'entre elles en train de lui faire une fellation et a menacé la jeune fille de diffuser la vidéo", avait-il encore précisé plus tôt dans la journée, décrivant le suspect comme "pervers".

D'autres anciennes élèves bientôt entendues. Les investigations doivent se poursuivre, notamment pour déterminer s'il y a d'autres victimes. "Sur les années les plus récentes des vérifications ont été faites", abonde le procureur de Nanterre. Pour l'heure, six autres jeunes femmes ont été entendues, mais aucune d'entre elles n'a rapporté des faits de violences sexuelles.

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