L'affaire du ticket de Loto n'est pas terminée

Cheikh Ghendouzi reproche à son ancien ami d'avoir gardé le pactole pour lui.
Cheikh Ghendouzi reproche à son ancien ami d'avoir gardé le pactole pour lui. © MAXPPP
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avec Martin Choteau , modifié à
La justice a tranché : les deux amis doivent faire moitié/moitié. Mais l'un d'eux a fait appel.

Une amitié de 35 ans a pris fin à cause d'un ticket gagnant. Deux ex-amis de Villeneuve-sur-Lot se disputent une cagnotte de plus d'1,7 million d'euros, remportée au jeu "Amigo" de la Française des Jeux en juillet dernier. Cheikh Ghendouzi, 73 ans, accuse Messaoud Boudissa, 79 ans, d'avoir empoché la totalité de la somme, au lieu de la partager avec lui. Il a fait appel de la décision du tribunal d'Agen, qui a estimé, vendredi, que les deux hommes devaient se partager le pactole. 

"Hors de question de partager"

"La preuve d'un prête n'existe pas", a estimé Me Daniel Vayssière, vendredi, au micro d'Europe 1. Pour l'avocat de Messaoud Boudissa, il est "hors de question de partager" le magot. Celui-ci estime en effet que rien ne prouve que les deux hommes aient eu "l'intention de partager". C'est pourquoi il a aussitôt fait appel de la décision rendue par le tribunal. Il a par ailleurs ajouté qu'il "porterait plainte pour faux témoignage contre tous" ceux assurant que les deux hommes doivent partager.

Retour sur les faits : en juillet dernier, Messaoud Boudissa "avait joué tout son argent" et demandé à son ami Cheikh Ghendouzi de lui prêter 20 euros, raconte à Europe 1 l'avocat du second, Me Daniel Vayssiere. "Mon client en avait un peu marre de toutes ces avances et lui dit : 'Je te passe 20 euros, on joue ensemble. Si on gagne, on partage, si on perd, tu me dois 10 euros'".

"Si on gagne, on partage" :

Sauf que Messaoud Boudissa "n'a pas voulu partager". Le septuagénaire savait que le ticket était gagnant, mais n'a appris que plus tard le montant du gain, lorsqu'il est allé, seul, au centre de paiement de la Française des Jeux, relate La Dépêche du Midi

"Il a eu confiance en son ami"

Cheikh Gendouzi, qui a engagé des poursuites devant la justice, "a eu confiance en son ami". "Ça lui a filé un coup au moral, il est bien déçu", raconte son avocat, pour qui "c'est toujours plus dur d'être trahi par un ami". L'ex-ami, lui, estime avoir "gagné tout seul". "J'ai pris le ticket, j'ai touché. Personne n'a joué avec moi", assure-t-il dans les colonnes de La Dépêche.  Les comptes sont encore loin d'être réglés.