L'accusé de viol avait une pièce secrète

© MAX PPP
  • Copié
GV avec AFP , modifié à
La police a découvert chez un homme accusé de viol une pièce cachée et craignent une récidive.

Venus intervenir sur une affaire de viol, les gendarmes craignent d'être tombé sur un suspect au passé bien plus chargé : ils ont découvert au domicile de cet homme, à Lessard-le-National, en Saône-et-Loire, une pièce cachée dans laquelle pourrait avoir été séquestrée sa supposée victime avant d'y être violée. Le suspect a été mis en examen et écroué, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.

C'est suite à l'appel de la victime, qui a réussi à appeler le 17 avant d'être agressée, que les gendarmes sont intervenus sur place. "Les gendarmes arrivent rapidement sur les lieux, retrouvent la victime, encore menottée selon un témoin, puis l’homme en question, un peu plus loin", rapporte Le journal de Saône et Loire. Le mis en cause, âgé de 73 ans et qui nie les faits, est soupçonné d'avoir attiré mardi à son domicile, dans cette commune proche de Chalon, une jeune femme âgée d'environ 25 ans, de l'avoir séquestrée pendant quelques heures, et violée.

"Nous ignorons si c'est la première victime"

"Il avait comme particularité d'avoir aménagé une pièce secrète, accueillante, avec un bar, dont la porte était dissimulée", a précisé le procureur de la République à Chalon-sur-Saône, Christophe Rode. A son domicile, les gendarmes ont retrouvé des vidéos où l'on peut notamment "voir la victime mais pas la scène du viol, qui semble hors du cadre". D'autres vidéos devraient être étudiées.

Un tel dispositif intrigue les enquêteurs, qui craignent d'avoir à faire avec un récidiviste, même si la prudence s'impose. "Nous ignorons si c'est la première victime mais c'est la première plainte contre cet homme âgé", a ainsi souligné le magistrat. "Une information judiciaire a été ouverte hier et l'homme a été mis en examen pour viol et séquestration et écroué après sa présentation devant un juge", a-t-il ajouté.

"Les enquêteurs ont donc lancé une recherche pour d’autres victimes essayant aussi de vérifier si cet homme ne serait pas impliqué dans d’autres affaires de viol. Il leur faudra également établir si ces images ont été échangées avec d’autres personnes et/ou 'produites' dans la maison de Lessard", ajoute Le journal de Saône et Loire.