Intoxication à l'Hôtel Dieu: l'enquête avance

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avec Sébastien Guyot , modifié à

Deux femmes ont été arrêtées après que 6 soignants de l'hôpital ont ingurgité un neuroleptique.

C'était la pause café qui était censée leur donner un coup de fouet. Elle a tourné au cauchemar. Six membres du corps médical de l'Hôtel-Dieu à Paris ont été intoxiqués mardi par un neuroleptique versé dans le thermos de café de leur salle de repos. Première piste suivie par les enquêteurs, une jeune femme a été interpellée mercredi soir en banlieue parisienne.

La substance identifiée dans le café est un puissant médicament destiné aux patients psychotiques. Seule la boîte vide du neuroleptique a été retrouvée, le flacon a en revanche disparu. Le médicament a été subtilisé dans la pharmacie de l'hôpital pourtant verrouillée.

Deux femmes interpellées

La principale suspecte "prénommée Sandrine, a été arrêtée à proximité de la station de métro Garibaldi [à Saint-Ouen] par les policiers de la direction territoriale de la sécurité publique (DTSP) de Seine-Saint-Denis", indique leparisien.fr mercredi soir. Selon le quotidien, elle doit être entendue au commissariat du IVème arrondissement.

Jeudi, la police a interpellé une seconde femme. Elle n'a pas encore pu être entendue par les enquêteurs en raison de son état psychologique.

Les soignants hors de danger

La police a ouvert une enquête pour "administration de substance nuisible". Les enquêteurs ne négligent toutefois pas la piste d'une mauvaise blague et interrogent les six victimes. Les victimes, médecins, infirmiers et aides-soignants, ont été hospitalisés après avoir ressenti des maux de tête, des vertiges et des nausées. Ils sont désormais hors de danger.

L'hôpital dispose de caméras et des surveillants de jour comme de nuit. La direction de l'Hôtel-Dieu envisage de renforcer les conditions de sécurité en fonction des résultats de l'enquête, sans toutefois "bunkeriser" l'hôpital.