Ils projetaient une "action" contre une mosquée : 4 lycéens mis en examen

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Chloé Pilorget-Rezzouk avec AFP , modifié à
Quatre élèves lycéens isérois ont été mis en examen pour avoir projeté "une action" contre une mosquée à Montélimar, dans la Drôme.

L'info. Quatre élèves d'un lycée militaire de l'Isère ont été mis en examen pour avoir projeté "une action" contre une mosquée à Montélimar, dans la Drôme, a-t-on appris de source judiciaire vendredi, confirmant une information du Dauphiné Libéré. Ils avaient été interpellés mercredi matin.

 Ces quatre adolescents pensionnaires de l'Ecole des pupilles de l'air, située à Montbonnot-Saint-Martin, dans l'Isère, près de Grenoble, ont été mis en examen "pour association de malfaiteurs" et placés sous contrôle judiciaire, a ajouté cette source. Selon le quotidien local, ces élèves de première et terminale, âgés de 16 à 17 ans, sont suspectés d’avoir préparé l’attaque à l’explosif d’une mosquée. Même s'ils étaient loin de mettre leur plan à exécution, des armes et des munitions auraient été retrouvées chez l’un d’entre eux et ils auraient notamment repéré les lieux.

L'enquête, menée par les militaires de la gendarmerie de l'air, a été confiée à un juge d'instruction grenoblois. Elle devra déterminer la nature exacte de "l'action" envisagée par ces quatre adolescents : "quelles étaient leurs motivations et les éléments qu'ils avaient en leur possession pour atteindre leur but", a rapporté une source judiciaire qui n'a pas souhaité parler d'un "attentat".

Exclus de leur établissement. Quant aux quatre lycéens, ils ont d'ores et déjà été exclus "à titre conservatoire" de leur établissement, a précisé le colonel Jean-Pascal Breton du Service d'information et de relations publiques de l'armée de l'air (Sirpa). "L'armée de l'air est scandalisée par le comportement de ces jeunes dont les intentions ne correspondent pas aux valeurs de l'Armée de l'air, ni à celles enseignées dans l'école", a déclaré l'officier.

"Cette information m'inquiète dans la mesure où il y avait une préparation d'attaque contre une mosquée et dans la mesure où l'on vit encore les suites des douloureux événements des attentats de Charlie Hebdo et de l'épicerie casher, qui ont fait imploser les actes anti-musulmans", a quant à lui réagi Abdallah Zekri, membre du bureau du Conseil français du culte musulman et président de l'Observatoire national contre l'islamophobie.