Rouge, vert, noir... Le directeur d'hôpital de Saint-Gaudens, en Haute-Garonne, découvrait certains matins sa voiture entièrement repeinte. Une forme peu commune de harcèlement, dont l'auteur pourrait être un autre médecin de la ville, a indiqué la police jeudi.
Quand elle n'était pas repeinte, la carrosserie était rayée ou les pneus étaient crevés, du sucre avait été déversé dans le réservoir, le tuyau d'échappement avait été bouché. Des clous ont aussi été disposés devant le portail de son logement de fonction. Au total, le directeur a subi 17 actes de détérioration sur ses voitures. Le harcèlement a pris une tournure plus inquiétante il y a quelques semaines quand une décharge de fusil de chasse a été lâchée dans le coffre.
Une surveillance policière a alors été mise en place. Elle a "payé", dans la nuit de mardi à mercredi, quand les policiers ont interpellé un suspect près du portail du logement de fonction. Le suspect s'est révélé être un médecin libéral exerçant à Saint-Gaudens, qui effectue des vacations toutes les semaines à l'hôpital. Le directeur a dit "être tombé des nues" quand il a appris qui pouvait être son harceleur. Il a dit ne pas le connaître personnellement et ne pas voir ce qui, dans son mode de gestion de l'hôpital, pourrait avoir motivé un tel acharnement. Le médecin a été présenté jeudi au parquet de Toulouse.