Histoires d’imposture

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Fabienne Cosnay , modifié à
De Misha Defonseca à Jean-Claude Romand, Café crimes revient sur des cas célèbres d’imposture.

Imposture : fait de prendre une identité qui n’est pas la sienne, de façon délibérée et dans un but précis. En compagnie de Frédéric Rouvillois, Jacques Pradel raconte des histoires d’imposture. Certaines sont célèbres, d’autres non. Certaines sont effrayantes, d’autres nous donnent le sourire.

Le marchand de la Tour Eiffel

1925, Paris. On s’interroge sur l’avenir de ce tas de ferraille dont l’entretien coûte cher. Le comte tchèque Victor Lutzig imagine alors une pure arnaque. Prétextant être mandaté par les pouvoirs publics, il revend à une grosse entreprise les 7.000 tonnes de fer de la Tour Eiffel avant de s’envoler pour Vienne, une valise pleine de billets à la main.

L'affaire Romand

D’autres affaires d’imposture ont fait la une des journaux. Celle de Jean-Claude Romand, par exemple, qui a inspiré un livre à Emmanuel Carrère, L’adversaire. Faux médecin et faux chercheur à l'Organisation mondiale de la Santé, Jean-Claude Romand a menti pendant 18 ans à ses amis et à sa famille. Il a réussi à extorquer plus de 2,5 millions de francs à sa belle famille et à ses propres parents. Au moment où son imposture allait être démasquée, il a tué son épouse, ses enfants et ses parents avant de tenter de se suicider.

L'affaire Misha Defonseca

L’histoire aussi de Misha Defonseca, née Monique De Wael. Dans un livre, Survivre avec les loups, adaptée ensuite au cinéma, elle livrait un témoignage soit-disant vécu. Celui d’une petite fille juive de sept ans qui avait traversé l’Europe de l’Est seule et à pied pour retrouver ses parents déportés par les nazis. Une petite fille sauvée par les loups. Sauf que tout était faux.

La fille du RER D

Celle enfin, ultra-médiatisée de Marie-Léonie Leblanc, surnommée la fille du RER D. La jeune femme avait déclaré avoir été victime d'une agression antisémite, dans le RER, en juillet 2004. Médias et politiques avaient crié leur indignation. Jusqu’au jour où Marie-Léonie Leblanc avait avoué avoir tout inventé.

Pour en savoir plus : Le collectionneur d’impostures, Frédéric Rouvillois, Flammarion, mai 2010.