GAV : une enseignante porte plainte pour viol

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Une enseignante bordelaise de 37 ans, elle-même poursuivie pour violences, outrages et rébellion contre des policiers lors d'une garde à vue en mai, va porter plainte contre deux de ces agents pour violences et viol lors de la fouille au corps, a-t-elle indiqué mardi. La jeune femme a été interpellée dans la nuit du 8 au 9 mai alors qu'elle rentrait à vélo d'une soirée.

Soumise à un éthylotest, elle expire selon ses dires 0,19 mg/l, sous la limite légale des 0,25 mg/l. Elle accuse les policiers de l'avoir alors obligée à se déshabiller, d'avoir été plaquée au sol par un policier pendant que deux policières lui auraient "déchiré" ses vêtements "sous une pluie d'insultes et de coups". "Je me suis débattue, mais sans vouloir frapper" les agents, affirme-t-elle, ajoutant qu'elle a alors "senti une pénétration vaginale", au moment de la fouille au corps qu'elle qualifie "d'abusive".

La jeune femme, bipolaire et en arrêt maladie au moment des faits, indique avoir été libérée au bout de 15 heures de garde à vue. "Je veux que mon histoire permette à la réforme de la garde à vue d'aller plus loin", explique Céline Millet, alors que l'Assemblée a entamé mardi l'examen de cette réforme. Le conseil déposera plainte "dans les prochains jours". Poursuivie pour outrages, rébellion et violences sur policiers, Céline Millet sera elle-même jugée le 1er février.