Ferrara : un témoin à charge pas interrogé

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avec AFP

Précédé par sa réputation de ferrailleur des prétoires, Me Eric Dupond-Moretti a finalement choisi de remiser les armes, lundi matin, avant même de passer sur le gril un témoin à charge pourtant capital contre son client, Antonio Ferrara, jugé pour un vol à main armée.

Depuis mercredi, Antonio Ferrara comparaît devant la cour d'assises d'appel de Paris, au côté d'Issa Traoré, pour le braquage d'un bureau de poste à Joinville-le-Pont, dans le Val-de-Marne, en juillet 1999. Condamné en 2006 à 15 ans de réclusion criminelle, il clame son innocence.

Tout comme en première instance, deux policiers ont reconnu en Antonio Ferrara l'homme armé qu'ils avaient poursuivi il y a treize ans sur l'autoroute. "Quand quelqu'un vous tire dessus, je peux vous dire que vous n'oubliez pas son visage", a ainsi témoigné Claude Corbel. Jusqu'en 2006, la fonctionnaire de police n'avait pas véritablement identifié Antonio Ferrara, mais au premier procès, quand elle le voit aux assises, elle se dit que "c'était lui, ça a fait un flash".

Même chose pour Thierry Meyer. Lors de la course-poursuite et de la fusillade, il dit avoir vu allongé sur la banquette arrière de la voiture qu'il pistait un homme "au sourire narquois", "super décontracté" et avec "une espèce de rictus".