Entraîneur de tennis soupçonné de viols : "un coup de massue" à Levallois

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avec Mathieu Bock , modifié à
TÉMOIGNAGE E1 - Sofiane Guetafta, le directeur du club de tennis de Levallois, se dit abasourdi par les soupçons qui pèsent sur son entraîneur.

"On reçoit un coup de massue sur la tête". Deux mois après la condamnation de l'ancien professeur Régis de Camaret, une nouvelle affaire éclabousse le milieu du tennis. Un entraîneur de tennis est soupçonné d'avoir violé trois élèves mineures. Les faits incriminés se sont déroulés entre 1999 et 2005 lorsqu'il officiait au club de Sarcelles. Durant sa garde à vue, l'homme, âgé de 48 ans, a reconnu un viol contre une des trois élèves mineures qui l'accusent d'avoir abusé d'elles. Il a été mis en examen mercredi pour "viols et agressions sexuelles sur mineures".

"On ne s'y attendait pas du tout". Dans le club de tennis de Levallois-Perret, où le suspect officie depuis 2008, l'heure est à l'incompréhension. "On ne s'y attendait pas du tout", commente Sofiane Guetafta, le directeur du club de tennis de Levallois, interrogé par Europe 1. Il faut dire que l'entraîneur a été interpellé lundi sur son lieu de travail, le Levallois Sporting Club (LSC).

Écoutez le témoignage de Sofiane Guetafta :

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"Il est resté tête baissé". "On nous l'a annoncé lundi matin. La police est venue au club accompagnée de cette personne menottée. On s'est croisé, il était dans le bureau d'à côté, derrière une baie vitrée. J'ai essayé de croiser son regard pour essayer de comprendre, pour voir ce qu'il en était. Et il est resté tête baissé. Il a fuit notre regard, tout au long de la perquisition, et même à son départ", raconte le directeur du club.

"Rien ne s'est passé ici". Sofiane Guetafta assure toutefois que les agressions ne se sont pas déroulées au sein de son club. "Je pense que rien ne s'est passé ici, parce qu'il n'avait plus d'enfants en charge, il n'avait que des adultes, et il n'était pas en déplacement. Lundi nous avons été auditionnés, ainsi qu'un certain nombre d'enfants, des jeunes compétitrices du club, et aucun geste ou aucun soupçon n'a été rapporté", affirme le directeur du club.

L'entraîneur mis à pied. Du côté du parquet de Nanterre, on souligne qu'il n'y a à ce jour "aucun élément pour dire qu'il y a d'autres victimes que les trois adolescentes (qui ont porté plainte, ndlr). Tout le travail de l'instruction sera de déterminer l'ampleur des faits qui lui sont reprochés". L'ancien joueur Henri Leconte, président de la section de tennis du LSC, a annoncé que le suspect avait été "immédiatement mis à pied".

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L'INFO - Un entraîneur de tennis de Levallois reconnaît un viol