Publicité
Publicité

Djihad en Syrie : “il n’y a pas de retour pour ces jeunes filles”

Wendy Bouchard avec Claire Rainfroy - Mis à jour le . 1 min
Des hommes célèbrent la prise de la ville de Taqba, en Syrie, par les islmamistes de l'EIIL le 24 août.
Des hommes célèbrent la prise de la ville de Taqba, en Syrie, par les islmamistes de l'EIIL le 24 août. © REUTERS/Stringer

Au lendemain de l’interpellation d'une troisième adolescente, Europe1 fait le point.

A 14 ans, elle voulait partir faire le djihad en Syrie. Une jeune Quimpéroise a été interpellée et mise en examen vendredi, après une enquête policière qui avait déjà mené à la mise en examen de deux autres jeunes adolescentes la semaine dernière.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Comment expliquer ces velléités de départ vers la Syrie de la part de ces adolescentes ? Europe 1 Midi a posé la question à Antoine Basbous, président de l'Observatoire des Pays Arabes.
 

Qu’est-ce-qui attend ces jeunes filles en Syrie ?

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

C’est choquant d’apprendre que des adolescentes s’apprêtent à rejoindre le camp djihadiste en Syrie, et devenir en quelque sorte des esclaves sexuelles. Car au mieux, elles vont rejoindre un bordel de 2.000 femmes yazidies que le califat a transformé en esclave au début du mois d’août pour les djihadistes.

>> LIRE AUSSI - Qui sont les yazidis ?

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Donc elles pourraient être dévolues aux tâches subalternes, ou devenir l’objet sexuel de djihadistes qui viennent d’une cinquantaine de pays à travers le monde. Elles peuvent aussi être formées pour devenir des femmes kamikazes.

Quelles sont leurs motivations ?

La suite après cette publicité

Des fatwas ont été émises affirmant que chaque djihadiste mourant au combat a droit à 72 femmes vierges au paradis. Mais on ne promet rien aux femmes pour intégrer un bordel de djihadistes. On ne peut pas accepter qu’un livre saint soit interprété comme étant belliqueux.

S’agit-il d’un cas isolé ?

J’espère qu’il s’agit d’un cas extrêmement rare, d’un accident, et que ce n’est pas quelque chose de courant, car c'est une aventure sans retour pour ces jeunes filles.

Il y a deux ans, une fatwa sur le djihad sexuel circulait. Des imams prônaient l’envoi de filles vierges pour soulager les djihadistes. Cette fatwa a été démentie, mais son effet est toujours là. Elle a suscité des vocations. C’est infernal, puisqu’il n’y a pas de retour pour ces jeunes filles.