Des salariées de Tati licenciées pour fraude

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avec AFP

Cinq employées d'un magasin Tati à Noyelles-Godault (Pas-de-Calais), près de Lens, sont sous le coup d'une procédure de licenciement pour avoir donné à des proches des bons d'achat nominatifs de 50 euros, une version contestée vendredi par l'enseigne. Une adjointe de direction, ainsi que deux vendeuses et deux caissières qui avaient encaissé les bons valables du 1er au 31 décembre, ont reçu une lettre de licenciement pour "faute grave", selon la CGT.

"J'ai donné mon bon à mes beaux-parents qui sont venus s'acheter des articles parce que je n'en avais pas besoin. Une semaine après, le chef de secteur m'a dit que c'était de la fraude et m'a signifié mon licenciement", a confié une vendeuse, Jennifer, qui a travaillé huit ans pour l'enseigne. "Moi, j'ai donné les bons pour faire plaisir. Je n'ai jamais fait d'erreur, je n'ai jamais eu d'avertissement. C'est injuste, on ira jusqu'au bout", a-t-elle ajouté.

Les employées ont alerté l'union locale CGT qui a décidé de poursuivre aux prud'hommes la chaîne d'habillement à bas prix. Dans un communiqué diffusé vendredi, Tati a confirmé que cinq employées de Noyelles-Godault faisait l'objet d'une procédure de licenciement pour "utilisation frauduleuse de bons d'achats", tout en contestant la version des mises en cause.