Des élus agressés au couteau à Châteaurenard

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M-A.B et F.F avec Arthur Helmbacher et Yann Terrou , modifié à
Bernard Reynès, député-maire UMP, et deux adjoints participaient aux commémorations. Un déséquilibré a été arrêté.

L'INFO.  Bernard Reynès, le député-maire UMP de Châteaurenard, dans les Bouches-du-Rhône, et deux autres élus ont été blessés à coups de couteau lundi matin, lors des cérémonies de commémoration de l'armistice du 11 novembre 1918. Les trois blessés ont été hospitalisés à Avignon. François Hollande a dénoncé "un acte profondément odieux".

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Des élus sérieusement blessés. Un individu s'est glissé dans le cortège lors du défilé et, pour une raison encore inconnue, a agressé Bernard Reynès en le frappant de trois coups de couteau dans le dos. Françoise Cestier, adjointe aux Écoles et l'élu Louis Bouchet, également touchés, seraient quant à eux plus sérieusement blessés. Selon les premiers éléments recueillis par Europe 1, ce dernier pourrait avoir eu le poumon perforé. Leur pronostic vital n'est toutefois pas engagé. L'agresseur, un déséquilibré, a été interpellé par les gendarmes et placé en garde à vue sous le chef de "tentative d'homicide". L'enquête a été confiée à la gendarmerie d'Arles.

Dans la foule avec un couteau. Marcel Martel, 1er adjoint au maire de Châteaurenard, joint par Europe 1, a livré le récit de l'incident. "C'est une personne d'une trentaine d'années qui s'est mélangée à la foule. On arrivait au cimetière avec les drapeaux et le défilé du 11-Novembre", raconte-t-il. "Un des conseillers municipaux a vu cette personne avec un couteau et a essayé de l'intercepter. Il s'est pris un coup de couteau dont on craint qu'il ait perforé le poumon", confie l'élu. "Avant d'arriver au maire, il y avait une adjointe, Mme Cestier, à qui il a aussi envoyé un coup de couteau assez important. Il a fini sur le maire en lui assénant trois coups de couteau dans le dos. Ils sont tous les trois à l'hôpital", poursuit Marcel Martel. "La personne a été interceptée. La police municipale, quelques élus et les gendarmes l'ont pris en chasse et l'ont arrêté 400 mètres plus loin".

"Du sang partout". Peu après les faits, l'une des victimes, Françoise Cestier, s'est confiée à Europe 1. "J'ai senti une vive douleur mais je pensais que c'était un coup de poing. C'est quand j'ai vu Louis Bouchet par terre que j'ai réalisé ce qui se passait", raconte-t-elle. "J'ai mis ma main dans mon mon dos et j'ai vu que j'avais du sang partout". De leur côté, les habitants sont sous le choc. "Ce sont des gens qu'on connaît très bien. Ça fait un peu bizarre", confie Karine, une voisine, au micro d'Europe 1. "Je suis un peu marquée, ça fait un drôle d'effet" ajoute-t-elle.

11 novembre - Une adjointe raconte l'agression...par BFMTV

Aucune explication. Interrogé, l'auteur des faits, né en 1981, a été incapable de donner une explication à son geste. Cet homme qui vit dans un village voisin de Châteaurenard était jusqu'alors inconnu des services de police. Les premiers examens menés par un médecin à la mi-journée n'ont rien révélés d'anormal.

Des réactions indignées. François Hollande, qui a "appris avec consternation" cette agression, a condamné lundi un "acte profondément odieux". Le maire UMP de Marseille, Jean-Claude Gaudin, a lui souhaité dans un communiqué que "la justice réagisse vigoureusement à cette attentat". Harlem Désir, premier secrétaire du Parti socialiste et David Assouline, porte-parole ont également condamné "avec la plus grande fermeté" cette agression.