La condamnation est ferme et unanime. Pour les responsables musulmans en France, l'incendie criminel qui a détruit le siège de l'hebdomadaire Charlie Hebdo, est l'oeuvre d'extrémistes, islamistes ou non. Mais à leur condamnation s'ajoute l'inquiétude d'un "climat d'islamophobie", qui disent-ils prévaut en Europe depuis un certain temps et qui ne peut que s'accroître à la faveur d'une provocation sur le délicat sujet de la religion.
Mohammed Moussaoui, président du Conseil français du Culte musulman (CFCM), instance consultative sur les questions liées à l'Islam, tout en condamnant "avec la plus grande fermeté" l'incendie, a apporté une note discordante quant à l'implication éventuelle d'extrémistes musulmans.