Cannabis : un suspect mis en examen

La victime était venue ramasser des plants de cannabis avec trois amis.
La victime était venue ramasser des plants de cannabis avec trois amis. © MAXPPP
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et Yann Terrou , modifié à
- L’employé du propriétaire du champ où poussait du cannabis aurait ouvert le feu dimanche.

Ils étaient deux en garde à vue : le propriétaire du champ en friche où poussait du cannabis et dans lequel un homme a été abattu dimanche, et son employé âgé de 57 ans. Selon les informations recueillies par Europe 1, c'est l'employé du propriétaire du champ, près de l'autoroute A54, à hauteur de Caissargues dans le Gard, qui a été présenté mardi après-midi à un juge. Suspecté d'avoir tiré le coup de feu mortel, il a été mis en examen pour "homicide volontaire".

Le drame remonte à dimanche midi. Quatre hommes arrivent à bord de deux voitures près d'un champ au bord de l'autoroute A54 à hauteur de Caissargues dans le sens Nîmes-Arles. Garé sur la bande d'arrêt d'urgence, le groupe commence à arracher les plants de cannabis dissimulés dans le champ en friche. Des coups de feu retentissent alors.

Le téléphone portable aurait parlé

Touché au niveau du cou, un des jeunes, un Marseillais d'une vingtaine d'années, s'effondre et meurt presque sur le coup. Un seul reste à ses côtés alors que les autres, paniqués, prennent la fuite à bord de leurs véhicules. Ce dernier a été aussi entendu par les gendarmes. Un de leurs deux compagnons qui avaient fui a été interpellé lundi matin et interrogé à son tour. Les deux amis de la victime affirment ne rien en savoir, affirmant qu'ils n'étaient que des suiveurs. "Selon eux, c'est le mort qui sait tout", a précisé le procureur de la République Robert Gelli.

Les enquêteurs, toujours d’après les informations d'Europe 1, s’appuieraient sur deux éléments déterminants : le téléphone portable de l’employé mis en examen aurait activé des relais dans le secteur de Caissargues, près de l'autoroute A54, alors qu’il assurait être hors du département à ce moment-là. Par ailleurs, des traces de poudre ont été prélevées sur sa peau. Ce à quoi l’homme répond qu'il avait chassé des grives quelques jours plus tôt.

Le propriétaire du champ remis en liberté

Selon ses déclarations, le suspect a expliqué avoir paniqué et ouvert le feu sans intention de viser lorsqu'il avait vu quatre hommes pénétrer dans le champ de 4 hectares, dont le propriétaire, son patron, cultivait aussi des plants de cannabis sur 150 m2. Entendu par les gendarmes peu de temps après le drame, le propriétaire du champ, où broutent une soixantaine de moutons, a été rapidement mis hors de cause pour le meurtre et remis en liberté.