Arrêté anti-bivouac : SOS-Racisme réagit

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avec AFP

SOS Racisme va attaquer devant le tribunal administratif l'arrêté municipal "anti-bivouac" entré en vigueur jeudi à Nice, dans les Alpes-Maritimes, a-t-on appris auprès du président départemental de l'association, Amoudou Diallo. Cet arrêté signé par le députe-maire de Nice, l'UMP Christian Estrosi, donne plus de pouvoir à la police municipale.

Cette dernière peut contrôler les identités des personnes vagabondant dans la rue, les jardins publics et les squares et entravant "la libre circulation des personnes" ou portant "atteinte à la tranquillité et à la salubrité publique". "Nous considérons que c'est un arrêté qui vise la population rom", a déclaré à Reuters Amadou Diallo. "Dans le contexte actuel, nous ne sommes pas dupes. Les hommes politiques veulent se mettre en avant par rapport à la question rom." Il a précisé que la procédure auprès du tribunal administratif serait effective dans 24 ou 48 heures.

Christian Estrosi s'est défendu de viser les Roms. Son arrêté "cible toutes les populations, les sans domicile fixe qui sont Français et d'autres en situation irrégulière, notamment les Roms", a expliqué l'élu.