Albi : une information judiciaire ouverte après la mort d'un patient

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Chloé Pilorget-Rezzzouk avec AFP
Une information judiciaire pour "homicide volontaire" a été ouverte à l'encontre de deux médecins et un pharmacien, après le décès d'un patient, dans le Tarn.

Six mois après le décès d'un patient, une information judiciaire pour "homicide involontaire" a été ouverte par le parquet d'Albi, dans le Tarn, contre un médecin généraliste, un ophtalmologiste et un pharmacien, a-t-on appris de source judiciaire, mardi.

Une dose de Malocide trop élevée ? "L'autopsie et les analyses toxicologiques ont révélé une possible intoxication par le médicament Malocide", contre la toxoplasmose, a déclaré le vice-procureur d'Albi, Pascal Suhard, confirmant une information du quotidien La Dépêche du Midi. Il appartiendra au juge d'instruction de décider ou non de la mise en examen des praticiens, qui ont déjà été entendus dans le cadre d'une garde à vue, le 24 mars dernier. Pour être éclairé dans sa décision, le magistrat devrait vraisemblablement nommer un collège d'experts, notamment pour se prononcer sur le rôle d'un possible surdosage du médicament dans la mort du patient. 

"Une succession accablante de négligences". Le patient, décédé en octobre dernier, était un jeune père de deux enfants habitant Arthès, dans le nord du Tarn. Agé de 35 ans, David Combes est mort dix jours après avoir entamé un traitement contre une infection oculaire, avait indiqué récemment l'avocate de sa famille, Me Jehanne Collard, dénonçant "une succession accablante de négligences". 

"Malaises sévères" puis arrêt cardiaque. Selon l'avocate, "l'ophtalmologiste s'est trompé dans les doses" tandis que le pharmacien aurait délivré "sans sourciller" la Malocide, malgré un dosage manifestement excessif prescrit par le spécialiste. La victime a été prise "de malaises très sévères", mais le médecin généraliste puis l'ophtalmologiste lui ont dit de poursuivre son traitement, a ajouté Me Jehanne Collard. Alors hospitalisé dans un état critique à Albi puis à Castres, après avoir fait un arrêt cardiaque, le patient est mort deux jours plus tard. Sa compagne avait déposé plainte dès le lendemain.

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