Affaire Caudal : l'amant mis en examen

Les deux principaux suspects dans le meurtre d'Anne Caudal devraient être mis en examen.
Les deux principaux suspects dans le meurtre d'Anne Caudal devraient être mis en examen. © Maxppp
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avec AFP , modifié à
Le meurtrier présumé de la jeune femme enceinte a été écroué, ainsi que sa femme.

Le compagnon et meurtrier présumé d’Anne Caudal, enceinte de trois mois au moment de sa disparition, a été mis en examen jeudi pour "assassinat", avant d'être écroué. Son épouse a été également mise en examen pour "dissimulation et destructions de preuves" et écrouée.

L'avocate de Christophe Piedoux a affirmé vendredi que son client avait reconnu les faits mais qu'il "conteste fermement avoir prémédité son geste". "Au sein de ce triangle amoureux, nul n'ignorait la relation existant entre Christophe Piedoux et Anne Caudal ainsi que les démarches entreprises par ce dernier pour engager une procédure de divorce", a ajouté l'avocate.

Le corps calciné de la jeune femme de 28 ans a été retrouvé trois semaines après sa disparition, près d'une carrière désaffectée au lieu-dit Epron, à une quinzaine de kilomètres du lotissement de Bruz, près de Rennes, où Anne Caudal vivait avec son compagnon. Pour confondre le couple, un témoignage a été déterminant : un couple a vu "un véhicule autour d'un étang" et relevé l'étrange ballet de ses occupants.

L'épouse du compagnon a parlé

C’est l’épouse du compagnon d’Anne Caudal qui a conduit les enquêteurs dans la nuit de mardi à mercredi jusqu’au corps de la victime. Lors de sa garde à vue, l'amant d'Anne Caudal a fait des aveux partiels. Son épouse, 42 ans également, est passée aux aveux la première. L’homme aurait indiqué aux enquêteurs qu’Anne Caudal "a été étranglée" pendant une dispute. Pour déterminer les causes exactes de la mort, le corps de la jeune femme doit être autopsié dans la journée de jeudi.

La double vie que menait l'amant d'Anne Caudal, entre sa future victime, qui était enceinte, et son épouse, peut avoir été "l'élément déclencheur de cette dispute", a indiqué une source proche de l'enquête. "Elle a peut-être découvert qu'il continuait de mener une double vie, mal réagi au fait qu'il n'était pas prêt à vivre avec elle" en quittant son épouse, a expliqué cette même source. Car contrairement à ce qu'il avait dit à sa nouvelle compagne avec laquelle il s'était installé en mai, le meurtrier présumé n'avait pas engagé de procédure de divorce.

Le mari "partageait son temps entre ses deux foyers"

Il "partageait son temps entre ses deux foyers", a précisé le parquet. "Les choses semblaient compliquées au sein du couple. Il avait pris un avocat pour divorcer, mais ils vivaient toujours ensemble", a ajouté cet enquêteur avant de préciser que ce sont des "gens simples".

Les circonstances du décès survenu dès le jeudi 7 juillet restent cependant à déterminer précisément. D'après les éléments de l'enquête, "le lendemain (le meurtrier présumé, ndlr) a demandé à son épouse de l'aider à déplacer le corps, puis les jours suivants, à le porter à l'endroit où il a été découvert calciné". La disparition d’Anne Caudal avait été signalée le 10 juillet. Une marche blanche est prévue vendredi soir à Ploërmel en hommage à la jeune femme.