A la recherche d’explosifs dans le métro

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avec Fabienne Le Moal , modifié à
Il s’agit d’une expérimentation pour tester les contrôles déjà existants dans les aéroports.

Pour l’instant, il ne s’agit que d’une expérimentation. Jusqu’au 12 février, les voyageurs volontaires qui empruntent le métro et le RER en région parisienne peuvent se soumettre à un test de détection des explosifs sur leur sac. Objectif à terme : mettre en place des contrôles, comme ceux qui existent déjà dans les aéroports.

Le test est facile à réaliser : il suffit d’une lingette pour effectuer un prélèvement. Elle est appliquée de préférence sur la fermeture-éclair du sac pour maximiser les chances de trouver de traces de produits qui auraient été manipulés. Problème : cette vérification dure environ deux minutes.

Quelques secondes de contrôle

"Dans le secteur aérien, si on peut consacrer dix minutes par passager, ici le flux est cent fois plus important. Donc, il faudrait consacrer quelques secondes. Or une technologie capable de détecter en quelques secondes n’existe pas. Il faut donc réfléchir à d’autres moyens", reconnaît Alain Coursaget, du secrétariat général de la Défense et de la Sécurité nationale. Il estime toutefois qu’il n’y a pas urgence en la matière. "Mais comme la recherche et les travaux mettent du temps, il faut commencer maintenant", assure ce spécialiste.

Dans l’immédiat, le test n’a eu lieu que pendant les heures creuses. A terme, les contrôles pourront être ciblés pour ne pas retarder les 10 millions d’usagers qui empruntent chaque jour le réseau francilien.

Un seul test positif

Premier enseignement de cette expérimentation : sur les 400 personnes contrôlées en deux jours, une seule s’est révélée positive aux explosifs. Il s’agissait d’une personne âgée dont le médicament pour le cœur comportait des molécules présentes aussi dans les explosifs.