80 ans et toujours aux fourneaux

Une couple de retraités âgés de plus de 80 ans a décidé de remettre la main à la pâte.
Une couple de retraités âgés de plus de 80 ans a décidé de remettre la main à la pâte. © MaxPPP
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Frédéric Frangeul et Stéphane Barnoin , modifié à
Un couple de Clermont-Ferrand va rouvrir une boulangerie pour ne "plus se serrer la ceinture".

A plus de 80 ans, un couple de retraités a décidé de remettre la main à la pâte en ouvrant une nouvelle boulangerie à Clermont-Ferrand pour améliorer son quotidien. En cause, une retraite  "un peu juste pour vivre" mais aussi le manque d’activité.

"Avec 1.000 euros, c’est un peu juste"

"Avec 1.000 euros par mois, c'est un peu juste, on ne peut pas vivre. Alors nous reprenons le travail parce qu'on ne veut pas se serrer la ceinture", explique Georges Gardon, très alerte malgré ses 84 ans. "On s'en sortait en cultivant notre jardin mais en faisant toujours attention", témoigne à ses côtés sa femme, Suzanne, 81 ans, le regard pétillant, très en forme elle aussi.

 Après leur retraite prise en 1999, le couple a également souffert de l’inactivité. "Que voulez-vous que je fasse toute la journée à la maison?", interroge Suzanne, prête à reprendre du service comme vendeuse, malgré la réticence des quatre enfants du couple.

"C’est pas de la blague, je suis motivée"

L’ouverture de la nouvelle boulangerie est prévue pour le 21 novembre prochain. Dans le magasin que le couple a acheté avec ses économies, les derniers préparatifs s'achèvent. De petites affichettes annoncent en vitrine l'ouverture prochaine. "Le 21 novembre, à 7 heures du matin, je serai sur le pied de guerre", confie Suzanne au micro d’Europe 1. "C’est pas de la blague, je suis motivée", ajoute-t-elle, déterminée.

"On s'est reposés, mais on avait toujours l'idée de rouvrir une boulangerie", explique de son côté Georges.  Le couple, marié depuis 1954, a ouvert sa première boulangerie en 1955 avant de tenir un bar. "Si on veut vivre vieux, il faut pas se laisser aller. On se sent en forme, on fera ce qu'on pourra mais le pain ne manquera pas!", promet l’octogénaire.

Les banques leur ont "ri au nez"

Seul bémol selon Suzanne, le matériel "qui a beaucoup évolué". Mais "c'est l'affaire de quelques jours, c'est un petit problème et l'essentiel est d'avoir la santé!" assure son mari, amateur de randonnée comme elle.
 
 Une entreprise a gracieusement accepté de leur louer le matériel, après leurs vaines démarches auprès des banques pour obtenir un prêt: "elles nous ont ri au nez, on est trop vieux! Alors on s'est débrouillés". De quoi décupler la motivation de ces sémillants octogénaires.