La cour d'assises du Rhône a condamné mercredi une ancienne assistante maternelle de 47 ans à cinq ans d'emprisonnement pour "meurtre" pour avoir poignardé en 2008 son mari de 56 ans, qu'elle soupçonnait d'infidélité. L'avocate générale Alexandrine Lenoir avait requis "entre cinq et sept ans" d'emprisonnement pour ce qu'elle a qualifié de "coups mortels". "Cette femme souffrait", son geste a été "impulsif" et il n'y a "aucun risque de récidive", avait-elle souligné, demandant une "juste peine".
Selon l'avocat de l'accusée, Me Yves Sauvayre, qui avait plaidé la légitime défense, "elle a voulu le repousser, peut-être lui faire mal, en aucun cas tuer". Pour la défense des deux filles du couple, Me Maryse Prevot-Sailler avait lancé aux jurés: "elles ont pardonné à leur mère, il ne faudrait pas que votre coeur soit moins généreux que le leur".
Sarah, l'aînée âgée de 19 ans aujourd'hui, était venue témoigner mercredi matin de la "reconstruction" qu'elle a commencée avec sa mère, libérée sous contrôle judiciaire un an après les faits. "Pourquoi recasser ça?", avait-elle supplié dans un sanglot. A l'inverse, pour la défense de la famille du défunt, Me Amandine Boulebsol avait demandé de "rendre justice" à Dominique Komsa. "Ce n'est pas un simple accident", avait-elle estimé.